Le président Poutine est de retour en Russie après le sommet d’Alaska
Photo 1 : Le président Vladimir Poutine en partance dans son pays peu après la fin des travaux du sommet d'Alaska
Source : https://www.letemps.ch/monde/comme-un-air-de-fin-de-guerre-froide
J’ai poussé un ouf de soulagement au lendemain du sommet Trump-Poutine. Pour cause, le président Vladimir Poutine - Photo 1 est de retour sain et sauf à Moscou après ce sommet sous haute surveillance à Anchorage sur une base militaire en Alaska sur le territoire américain le vendredi 15 août 2025. Au moment où je vous écrit la présente note, le président Poutine contacte et partage les résultats du sommet avec ses homologues du BRICS+ et alliés. Le succès de la rencontre revient à Donald Trump qui s’est autodiscipliné, en considérant le mode d’organisation, du déroulement et de clôture du sommet d’Alaska à Anchorage entre les deux grands hommes. À voir les images à la télévision, j’ai senti depuis Lomé au Togo qu’il a donné des ordres fermes au Secrétariat d’Etat, aux services de protocole, au Secrétariat à la Défense et à la CIA pour une organisation stratégique du sommet de dernière chance en vue de la reprise du dialogue effectif entre la Fédération de Russie et les États-Unis. Aucun incident si minuscule n’a été enregistré ou déploré. C’était impec et rassurant! La Troisième Guerre mondiale que menacent les acteurs sataniques de l’Etat profond mondialiste et capitaliste dans le but de faire plier leurs adversaires, vient encore d’être évitée par une nouvelle posture disciplinaire, de civilité, de politesse et de loyauté du gouvernement américain au sujet de son intention réelle de normalisation des relations avec la Fédération de Russie. Enfin la diplomatie semble de retour aux États-Unis, donc les relations internationales peuvent fonctionner de nouveau. On verra. Pour ce faire, je conseille le président Donald Trump de contourner l’Etat profond de son pays pour parler directement au peuple américain par conférences, meetings, discours à la nation, par délégation, etc… de son vaste programme de baisse structurelle des tensions dans le monde. Après retour de confiance générale depuis la sympa poignée de main Trump-Poutine - Photo 2 sur le tarmac de l’aéroport alaskain, parce que le monde avait sérieusement retenu son souffle dès la planification de cette rencontre en territoire américain, avançons aujourd’hui calmement vers les objectifs atteints du sommet d’Alaska quoi que personne ne connût l’ordre du jour précis, à part les deux parties au sommet.
Photo - 2: Sympa poignée de main entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska
1 - Rappel de la dissuasion stratégique russe mise en place avant le départ du président russe aux États-Unis
Deux points essentiels à présenter. En plus de quelques détails non moins importants, l’avant mouvement présidentiel russe à l’extérieur, apparaît comme une préparation glaçant l’ennemi.
1.1 - Une préparation russe écrasante
La Russie a mis en place un dispositif de sécurité complexe et hautement stratégique avant le départ du président Vladimir Poutine aux États-Unis. Ce dispositif a combiné la protection physique de l’homme politique exceptionnel et une démonstration de puissance et de force inégalable. Selon plusieurs sources militaires, peu avant son départ pour le sommet d’Alaska, le président Vladimir Poutine a signé un décret spécial confiant formellement par délégation temporaire des pouvoirs de commandement des forces nucléaires russes à Dmitri Medvedev, conformément à la Constitution du pays. Tout le monde connaît qui est Dmitri Medvedev! Le transfert légal, constitutionnel et temporaire des pouvoirs de commandement des forces nucléaires russes au nationaliste-extrémiste Medvedev formulait un message clair, direct et symbolique au président Donald Trump naguère en altercation par réseaux sociaux interposés avec lui. Je retiens mon souffle en disant que le contrôle de la mallette de commandement nucléaire par Dmitri Medvedev lui-même aurait rendu inoffensif le gouvernement américain qui a compris qu’il ne devrait commettre aucune erreur pendant la présence du président Vladimir Poutine sur le sol des États-Unis. Silence s’il vous plaît, ça me dépasse! L'état-major général interarmées, dirigé par l’énigmatique, mythique et mystique général Valeri Guerassimov, - Photo 3 passa en mode alerte rouge. Préparation terminée et le Stratège Poutine quitta Moscou pour les États-Unis.
Photo 3 : Le Général Valeri Guerassimov
Source : https://www.wikipédia
1.2 - Autres détails non négligeables
Le président Poutine a utilisé sa limousine présidentielle blindée pour se rendre à l'aéroport de Moscou, ensuite cette
voiture a été transportée par avion cargo jusqu'en Alaska en vue d’assurer sa
mobilité personnelle sur place. Mais finalement la confiance générale retrouvée
plus tôt que prévue entre les deux hommes, a permis que tous se transportent
dans la limousine blindée du président Trump. J’ai constaté à la télévision que
peu de collaborateurs du président Poutine l’accompagnait - Photo 5. Les gardes-corps étaient
plus nombreux que ses collaborateurs. Une délégation minimaliste camouflée par de nombreux espions constituait une autre phase de dissuasion
russe sur le terrain hostile. Généralement une délégation officielle très serrée réduit les risques de fuites
ou d'infiltrations ennemies. L’éternel génie-ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov venu plus tôt a arboré avec
fair-play ou provocation, je ne sais pas, un pull aux lettres CCCP rappelant la
mémoire historique immense de l'URSS,
pour annoncer au monde que les héritiers soviétiques sont là en Alaska, en plus
sur leur ancienne colonie vendue entre temps à l’amiable aux États-Unis. Il
faut reconnaître quand même que l’invocation subite de l’URSS en ces
circonstances peut dans une certaine mesure intriguer et déstabiliser l’adversaire.
Cela me rappelle sur autre échiquier beaucoup plus simple, à savoir les préparatifs
traditionnels relatifs aux luttes Evala - Photo 4 dans mon village en pays Kabyè,
qui représentent une compétition sportive physique à l’image du judo olympique
ou de la lutte sénégalaise ou encore anciennement de la lutte romaine. Après la
parenthèse, revenons sur le sujet public pour dire qu’en négociation comme art
complexe d’Etat, Son Excellence Sergueï Lavrov
est connu souvent comme le seigneur du Niet. Les formules clés et choques répétées
par l’illustre homme d’Etat russe le faisaient avancer d’une manière
chirurgicale vers la nécessité
pour le sommet d'éliminer les causes profondes du conflit en Ukraine. Cette
position diplomatique intangible depuis de longue date tenue par les Russes
pouvait déjà désarmer l’autre partie américaine de la négociation.
Photo 4 : L'observation avant empoignades des champions au cours d'une partie de lutte Evala en pays Kabyè au Togo
Source : Ressources personnelles
Source: https://www.france 24
2 - Résultats concrets du sommet Trump-Poutine à Anchorage en Alaska
L’heure était sonnée durant la rencontre d’Alaska pour commencer par déconstruire l’attaque massive des intérêts russes par l’ancienne Administration Biden, des dirigeants anglo-saxons et certains chefs d’Etats des pays latins d’Europe. La nouvelle Administration Trump fait de son mieux pour normaliser ses relations avec la Russie. A cet effet, le président Trump a nommé les membres de sa délégation au sommet d'Alaska - Photo 6.
Photo 6 : Délégation américaine paritaire
Source : https://www.france 24
2.1 - D’abord, la préparation stratégique américaine pour l’accueil du président russe
Les États-Unis de leur côté, ont fait
une démonstration de force en déployant
un bombardier furtif
B-2 Spirit et des chasseurs F-35 pour survoler la cérémonie d’accueil du président
Vladimir Poutine par son homologue américain. L’alignement des avions de guerre
tout au long du passage sur tapis rouge de l’hôte de marque constituait en soi
des symboles de puissance accueillant une autre puissance. Cela pour illustrer
l'équilibre
des forces en présence au sommet d’Alaska sur la base d'Elmendorf-Richardson à Anchorage. L’on ne saurait passer sous silence
le parapluie de dissuasion stratégique déployé et les mesures exceptionnelles
de protection du président Vladimir Poutine qui a été accueilli
chaleureusement, j’allais dire en grande pompe militaire et même sous ovation
personnelle du numéro un américain. Du jamais vu en relations internationales
entre superpuissances militaro-économiques dans l’art de l’accueil d’hôte sur
un tarmac d’aéroport. Le geste très élégant et spontané du président Trump, mal
vu par les ignorants volontaires de la civilisation américaine en commentaires
sur certains plateaux de télévisions occidentales, a baissé immédiatement la
tension mondiale d’un cran, tension qui entourait cette visite d’Etat tant
risquée du commandant suprême des armées russes sur le sol américain.
Pourquoi un tel grand sommet sur une base militaire? Avec votre autorisation, une expérience personnelle à partager. Vous savez, adolescent j’ai vécu cinq - 5 ans au camp militaire RIT du Togo avec mon oncle le Lieutenant-Colonel Faya Edéï - Photo 7 aujourd’hui en retraite après avoir commandé plusieurs régiments des Forces Armées Togolaises - FAT. Ayant passé une partie de mon existence en son sein, j’ai beaucoup appris de l’Armée qui représente quelque chose de sacré dans la famille dont beaucoup de membres ont embrassé la carrière militaire. À partir de mes observations personnelles, elle reste l’institution la plus organisée dans un Etat. Tout ce qui paraît complexe et difficile à régler sur le terrain, confiez-le à l’Armée, elle va vous sauver la situation. Après mon expérience dans l’Administration et à l’Université, je constate que la civilisation de l’Armée demeure unique dans la société et je regrette par moment de n’avoir pas accompli une carrière militaire. J’ai encore souvenance qu’après mon baccalauréat, c’était le souhait d’un autre oncle avec qui j’ai vécu aussi, le Sergent-chef Faya Mawakiwé - Photo 7, l’un des meilleurs escortes, c’est-à-dire gardes-corps de l’ancien président togolais le Général Gnassingbé Eyadéma - 1935-2025 du Togo. Ainsi j’ai compris pourquoi le président Donald Trump a organisé la rencontre en sommet avec son homologue Vladimir Poutine sur une base militaire, l’équivalent chez nous de camp militaire. Pas anodin, pas par hasard! Quand une mission devient difficile, voire impossible, l’Armée demeure le dernier recours dans tous les pays du monde. Sachez-le s’il vous plaît et faites le!
Photos 7 : Du haut en bas le Lieutenant-Colonel Faya Edéï portant le grade de capitaine et le Sergent-chef Faya Mawakiwé camouflé en civil
Source : Ressources personnelles
2.2 - Les acquis du sommet d’Alaska
Concernant ce que j’ai vu à la télévision sur la base militaire d’Anchorage en Alaska ressemblait beaucoup plus selon mon intuition à une rencontre entre commandants en chef rivaux de deux grandes armées du monde, rassemblés pour une cérémonie martiale secrète. En effet, le sommet d’Alaska dans sa partie immergée aurait servi, je suppose à la signature de l’acte de capitulation des États-Unis face à la Russie dans sa guerre indirecte et par procuration en Ukraine, en vue de passer de nouveau à autre chose : le business, c’est-à-dire les affaires, la relance de la production économique et le commerce dans le monde. Premier objectif! L’autre objectif significatif non initialement annoncé, mais pleinement atteint au cours du sommet d’Alaska sur cette base militaire a concerné la question-piège du cessez-le-feu en Ukraine comme étape primordiale vers la paix entre les deux parties directes au conflit, c’est-à-dire la Russie et l’Ukraine. En clair, il n’y aura plus de cessez-le-feu entre les deux belligérants avant un traité de paix éliminant toutes les causes profondes ayant conduit l’intervention russe chez sa sœur. Je l’avais déjà exprimé en mars 2025 dans un autre article de blog encore disponible en lien au https://sohoualeza.blogspot.com/2025/03/russie-ukraine-paix-ou-nouvelle.html qui définissait de manière stratégique le cadre logique de fin de guerre en Ukraine.
Le sommet d’Alaska n’avait pas d’ordre de jour révélé. Les données sur l’objet de la rencontre présidentielle manquaient pour examiner l’aboutissement ou non de l’ensemble des objectifs fixés de la réunion. Cependant au sortir du sommet plusieurs points clés qui divisaient les deux parties ont connu un consensus. Si les discussions n'ont pas abouti à un accord pour l’arrêt des combats en Ukraine, le président Donald Trump, je viens de le dire, a finalement admis que la fin de guerre en Ukraine ne passera plus par un cessez-le-feu, mais un accord de paix global destiné éliminer les causes profondes du conflit. Les garanties de sécurité à proposer à l'Ukraine apparaissaient difficiles à définir pendant le sommet, toutefois le pays ne ferait jamais partie de l’OTAN. L’hypothèse de nouvelles sanctions économiques contre la Russie a été abandonnée par la partie américaine. Celle-ci comprenant finalement le principe selon lequel qui punit se punit lui-même, donc en affaires, la partie sanctionnante se sanctionne en retour.
Si Donald Trump donne une note de 10 sur 10 à la rencontre, cela met en évidence que les éléments de négociation entre les deux présidents ont dépassé largement la question ukrainienne pour toucher probablement les questions économiques, de finances et de programmes ambitieux de développement entre les deux puissances. Raison pour laquelle une autre intuition m’indique qu’il n’est pas exclu que le président Trump ait chargé son homologue russe de l’aider à apaiser le dirigeant chinois Xi Jinping pour parvenir à une meilleure coopération sino-américaine et probablement progresser vers un sommet trilatéral prochain entre Vladimir Poutine, Donald Trump et Xi Jinping. Le président Trump, très malin détourne l’attention des dirigeants européens en parlant du projet de la rencontre Poutine-Trump-Zelensky à mon avis improbable. Si le gouvernement de la Fédération de Russie qualifie Volodymyr Zelensky de terroriste, ce dernier connaît son sort final, de par ce langage russe.
Conclusion
L'accueil
réservé à Vladimir Poutine scénarisé pendant son arrivée et départ de l’espace
américain par l’escortage des chasseurs américains a choqué l’Europe la
belliqueuse originelle. Je m’occuperai de ses dirigeants tout prochainement
dans une autre note. Le dégel des relations russo-américaines s’est réalisé en
Alaska à la surprise générale. Le cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie
tant défendu par les dirigeants européens tombe en abandon par rétraction
publique du gouvernement américain. Par ailleurs, mon intuition pointe du doigt
des discussions secrètes avancées entre les présidents Trump et Poutine sur les
aspects économiques, des finances et de l’institutionnalisation probable d’un
G3 réunissant la Chine, les États-Unis et la Fédération de Russie. Il ne reste à
la fin du sommet qu’à constater la légitimation ultime du président Vladimir
Poutine aux yeux de l’Occident. Car chose rare en relations internationales lorsque
le président Vladimir Poutine a eu l’honneur d’ouvrir la traditionnelle conférence
de presse sanctionnant la fin d’une visite d’Etat, je pense, sur initiative
personnelle de son hôte le président Donald Trump qui a de son côté savouré l’invitation
à se rendre en visite officielle de dialogue à Moscou.
ALEZA
Sohou, Université de Lomé
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