Togo : Un ouvrage traitant de l’impérative réalisation à l’université de l’objectif compétence par apprentissage
Photo 1 : Capture d’écran du quatrième ouvrage de l’auteur
Introduction
Les compétences sont les meilleurs investissements. Comment faire pour que cela deviennent le but ultime à poursuivre par l’ensemble des acteurs des institutions de l’enseignement supérieur ? Moins de politique et d’apparence contre plus de processus universitaires pour la qualification des étudiants. Voilà le défi ! Le quatrième ouvrage de l’auteur –Photo 1, Togo : La méthode de gouvernance, d’administration et de gestion des universités publiques face aux impasses, paru aux éditions L’Harmattan en 2021 est préfacé par l’ancien ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’artisanat de la République togolaise, le professeur d’économie Edo Kodjo Maurille Agbobli de l’Université de Lomé. Le livre se concentre sur la stratégie de parvenir au rayonnement des universités et aux meilleurs résultats universitaires très attendus par la société et le marché du travail. L’économie politique distingue aujourd’hui les compétences comme meilleurs investissements à réaliser tout au long de la vie humaine depuis l’enfance jusqu’à la jeunesse, et même au-delà, en passant bien sûr par l’adolescence. L’université existe depuis toujours pour apprendre aux étudiants comment produire et produire encore, comment résoudre concrètement les problèmes pour satisfaire les besoins du système social local et global.
1 – L’institution universitaire au
service de l’Etat, l’entreprise, la société et la famille
Deux
sources de connaissance sont octroyées aux humains. Il s’agit de la Nature,
c’est-à-dire la Création et le Langage qu’il soit en Parole, en Ecriture
alphanumérique ou numérique ou encore symbolique. L’Université veille à
traduire en outils scientifiques, techniques, technologiques, civilisationnels
et culturels les deux sources de connaissance aux populations estudiantines en
vue de la compréhension et de la transformation du milieu local puis global.
Par conséquent, l’Université, véritable providence pour tous, nous conduit à
croire en La Vérité, à la science, au bon sens, aux institutions légales,
légitimes et démocratiques plutôt qu’aux hommes et femmes au pouvoir
quelconque. Nous comprenons aujourd’hui clairement que parmi les institutions
sociales d’un Etat moderne, figure en bonne place l’Université dont les usagers
s’approprient son fonctionnement intelligent pour en faire un moyen d’accès aux
vérités scientifiques à employer pour usiner les solutions aux problèmes du
genre humain dans son environnement. L’institution éducative supérieure a été
autrefois la providence des étudiants de tous les pays du monde ; elle
resterait celle des générations actuelles de partout. Toute jeunesse, accablée
sous la rude tâche de conquête de son avenir, ne s’émanciperait que dans une
révolte et révolution intellectuelle hissant les universités au rang
d’institutions rationnelles où administrateurs et administrés s’appliquent à la
méthode, à la science, à la déontologie, à l’éthique et à la démocratie
universitaire. En effet, une tendance à la déformation de l’administration des
établissements d’enseignement supérieur et de la recherche bafouant les
principes de la démocratie universitaire, envahi les universités publiques. Par
conséquent, elle provoque la multiplication des impasses déjà nombreuses qui
causent des dysfonctionnements, dégâts progressifs et irréversibles sur des
institutions académiques et scientifiques du pays. Par manifestations souvent
violentes, la voix des étudiants et enseignants-chercheurs s’interroge sur le
futur collectif auquel ne répondent pas les acteurs publics d’institutions de l’enseignement
supérieur. Pour l’entreprise, la société, les ménages, les projets universitaires
apparaissent sans corrélation avec les processus d’apprentissage,
d’acquisition, de compétencialisation et de carrières futures pour les
étudiants.
2 – Comment faire pour que les universités produisent-elles de meilleurs rendements ?
En
raison de la forte demande de formation au niveau supérieur, les universités
publiques du pays se confrontent actuellement aux problèmes de planification, de
gouvernance, d’administration et de gestion efficaces au point crucial de la
qualité des processus universitaires, des productions, de l’enseignement, de la
recherche et du rayonnement de ces institutions. L’efficacité interne relative
aux résultats des étudiants et l’efficacité externe s’agissant de l’insertion
socioprofessionnelle des diplômés universitaires se trouvent compromises. Les
faiblesses et déficiences de l’administration des établissements publics
d’enseignement supérieur se ressentent au niveau de l’écart entre missions
assignées aux universités publiques et productivités réelles de ces
établissements. Le travail scientifique effectué a conduit finalement aux offres
de nouveaux principes de planification, d’administration et de gestion des
universités susceptibles de transformer le contexte universitaire bouché et
sans performances satisfaisantes, en une perspective de gouvernance par pilotage
participatif de tous les acteurs de l’enseignement supérieur local.
L’administrateur
de l’éducation qui s’interroge davantage sur d’autres critères de développement
universitaire, s’aperçoit que toute option de modernisation des universités
publiques axée exclusivement sur des infrastructures, s’écarte de la fonction
stratégique des universités modernes relative à la qualification scientifique
des étudiants. Pour répondre à l’attente des ménages, du marché public et privé
du travail. En effet, trop de projets d’investissement universitaires
s’entreprennent à l’endroit des infrastructures, cela au détriment des
activités éducatives favorables aux apprentissages, acquisitions de compétence
et futures carrières pour les étudiants diplômés. Donc la pertinence de
l’investissement dans les établissements publics d’enseignement supérieur
viserait beaucoup plus les objectifs de qualité et de performance à attendre de
toute université vis-à-vis des besoins réels des usagers, en l’occurrence les
étudiants, enseignants et entreprises. Sans impact sur le succès et la
compétencialisation des étudiants, tout programme d’investissement dans les
universités publiques apparaîtrait ornemental et sans attache avec l’avenir des
apprenants et partant, du futur prospère escompté. Par définition, les projets
d’investissement universitaires à caractère structurel et superstructurel qui
rendent les étudiants scientifiquement qualifiés semblent d’autant plus
appréciés par les usagers que ces projets concernent beaucoup plus les
activités et processus universitaires apportant apprentissages. Voilà l’expérience
essentielle que l’ouvrage s’efforce de transmettre aux lecteurs, au grand public et aux responsables de
l’administration des établissements d’enseignement supérieur.
En
outre, une problématique agite les praticiens de l’éducation tertiaire. Il s’agit
de trouver les voies et moyens de transformation des universités comme lieu de
stratégie globale d’assurance qualité de l’éducation et du maintien du système éducatif tout entier. En commençant par
assurer une mission de service public de formation initiale du corps enseignant
de tous les degrés d’enseignement. La formation initiale et continue des
enseignants fait partie intégrante des facteurs de qualité de l’éducation et
des apprentissages. Aujourd’hui, son quasi abandon à cause du manque de ressources
relatives à la construction et au fonctionnement des écoles d’instituteurs et
écoles normales des professeurs du secondaire, provoque des effets néfastes sur
le système éducatif. Après avoir prouvé la carence de la formation initiale des
enseignants déployés à travers les établissements scolaires, et ses effets, l’ouvrage
a inspiré une solution novatrice propre à la formation pédagogique permanente des
enseignants. Cette solution fait de l’université publique l’espace et le temps
favorables pour les étudiants en vue d’entreprendre des études supérieures de
pédagogie et de sciences de l’éducation indépendamment de leur spécialité sur
le campus. Le programme consiste à universaliser l’enseignement des
connaissances pédagogiques à l’ensemble des étudiants inscrits dans les écoles,
facultés et instituts. Par ce moyen, les jeunes diplômés admis au concours de
recrutement des enseignants ne seront plus reconduits dans les écoles normales
pour une formation initiale et professionnelle. L’État utilisera ainsi
l’université comme stratégie globale de résolution interdisciplinaire des
problèmes de la nation, à commencer par ceux de la formation initiale des
enseignants pour l’éducation nationale. À l’issue du diagnostic du système
universitaire local, les crises récurrentes dans l’enseignement supérieur se
relient, par ailleurs à l’insuffisance des moyens adéquats : budget, ressources
humaines compétentes, ressources matérielles, pédagogiques et socioculturelles.
L’efficacité interne et externe s’incarnant comme début et fin de toute
stratégie universitaire, se retrouve manifestement compromise. Par conséquent,
les usagers perdent motivation individuelle et collective nécessaire aux
activités universitaires d’enseignement et d’apprentissage de qualité.
La déficience d’une politique claire d’enseignement supérieur comportant l’affectation budgétaire et de ressources demeure substantiellement à l’origine des dysfonctionnements des universités publiques du pays. Seule la définition d’une nouvelle stratégie universitaire contraignante permettra de rassembler l’ensemble des partenaires du système et des investisseurs autour d’un plan de financement du développement universitaire. Pour révolutionner l’enseignement supérieur comme opportunité scientifique, technique, technologique, culturelle et artistique au service de la croissance socio-économique. La contribution se voulait systémique par prolongement analytique identifiant des solutions fondamentales vraiment durables à la crise sociale, politique et institutionnelle que traverse depuis longtemps la nation togolaise. L’économie du développement d’un pays et sa dépendance nécessaire liée au fonctionnement de l’État de droit, de la justice, de la démocratie et de la paix préfigurent dans la mission globale de l’institution universitaire. Il est temps de comprendre enfin que celle-ci prépare par les sciences, techniques, technologies, arts et métiers les générations humaines en succession dans l’environnement à vouloir toujours juste, durable et fonctionnel.
En guise de conclusion
De la publication de l’ouvrage, Togo : La méthode de gouvernance, d’administration et de gestion des universités publiques face aux impasses, la librairie française Mollat fait le commentaire suivant sur son site Internet https://www.mollat.com/livres/2536845/sohou-aleza-togo-la-methode-de-gouvernance-d-administration-et-de-gestion-des-universites-publiques-face-aux-impasses, à propos de la parution du livre : « Etude à la dimension programmatique du système universitaire togolais, dont l'auteur dénonce les carences, les limites et les problèmes structurels. Il propose ensuite un plan stratégique afin de renforcer cette institution en vue de répondre à l'augmentation du nombre d'étudiants et à la demande accrue de formation tertiaire, répondant aux besoins de l'économie togolaise du développement ».
ALEZA Sohou, Université de Lomé

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