Les causes du désert d’apprentissages dans certains systèmes éducatifs du monde
Image 1 : Nuage de mots et d'expressions sur un globe représentant le concept d'apprentissage
Source : https://www.parisnanterre.fr/
Introduction
La pauvreté des apprentissages, en anglais « learning poverty » sert de nouveau concept pour la Banque Mondiale en vue de livrer aujourd’hui une guerre contre le désert d’apprentissages dans les pays africains. Bonne initiative, toutefois pourquoi la crise des apprentissages dans les systèmes éducatifs nationaux de l’Afrique est ignorée de l’intérieur de ces systèmes ? Je n’ai pas de réponses. Le recul des apprentissages concerne non seulement les régions d’Afrique, mais d’Amérique et d’Europe. En effet, les apprentissages se déplacent depuis quelque temps vers l’Asie en consultant les résultats du Programme International pour le Suivi des Acquis des Elèves - PISA et ceux de "Trends in International Mathematics and Science Study" - TIMSS, en français "Tendances dans l'Etude Internationale des Mathématiques et des Sciences". Sur la base de données constituée avec l’Institut de Statistique de l’UNESCO, la Banque Mondiale estime qu’au moins 53 % des enfants dans les pays à revenu faible et intermédiaire n’arrive pas à lire et comprendre un texte simple à la fin de cycle primaire. Dans les pays pauvres, ce taux atteint même 80 %. Par l’effet de propension scolaire, les écarts d’apprentissages se retrouvent à l’université. L’efficacité interne et externe des systèmes éducatifs locaux n’est pas à la hauteur des investissements publics et privés consentis pour le secteur; cependant s’assure la reconduction annuelle des mêmes pratiques éducatives. Nous avons l’obligation de comprendre pourquoi les collèges, lycées et universités de plusieurs régions du monde sont touchés actuellement par le phénomène scolaire et universitaire de désertification d’apprentissages. Pour le système des Nations-Unies et de la Banque Mondiale, le niveau élevé de pauvreté des apprentissages constitue un signe avant-coureur que toutes les cibles mondiales relatives à l’éducation qui véhicule d’autres objectifs de développement durable risquent de ne plus être atteints par la communauté internationale. Sans solution stratégique au problème d’apprentissages scolaire et universitaire, les plans nationaux de développement tomberont à l’eau, du fait de la faiblesse de la formation du capital humain à affecter sur le marché du travail. Nous ressentons déjà les méfaits du défaut d’apprentissage à l’échelle locale et globale.
Oui le recul des apprentissages dans le monde se mesure par la
monté de la violence dans les sociétés, la banalisation de la violence entre
Etats, dans l’espace public, privé et la multiplication des menaces sous toutes ses formes. Les déséquilibres, inégalités et carences en lien avec les
apprentissages conduisent aux divers séismes politiques et stratégiques sur la
planète qui n’a pas été aussi proche d’une explosion généralisée. La réalité des
qualifications et compétences des personnels politiques à la tête des Etats du globe constitue une source d’inquiétude pour beaucoup d’observateurs. Le processus de
développement dans le monde et la paix entre nations sont clairement en danger
aujourd’hui. La civilisation humaine de
nature laborieuse par le passé tend à être remplacée par une facilité humaine
déconcertante voulant solutions par simple clic numérique. On est jamais au
bout du tunnel et les problèmes ne font que se multiplier. De plus en plus de
personnes n’acceptent guère l’effort, la concentration humaine et le travail
jusqu’à l’épuisement. Si l’on prend l’exemple des travaux manuels autrefois
communs à presque tous les membres de la société qu’elle soit nantie ou non,
ces travaux manuels sont en cours de dévalorisation complète. Apprendre à
produire, entretenir, servir, bref travailler par la main devient une honte
humaine pour beaucoup. Créer de la valeur par la main n’est plus précieux et
appréciable. Concernant les apprentissages moraux, civiques, intellectuels,
des sciences, arts et habiletés, là encore cela tend à décliner partout. Le
retour de l’égo, de l’individualisme pathologique, de la monétisation de tout, brisent
de plus en plus la base de la civilisation humaine. Le refus des apprentissages
apparaît dangereux pour le futur commun dans la mesure où la condition
d’apprentissage permanente maintient l’humilité humaine et la qualité du
rapport social. Cultiver la capacité à dépasser notre programmation biologique
par l’exercice permanent et l’apprentissage continuel, favoriserait la maîtrise
de la nature humaine très dangereuse. La lecture des livres, journaux,
magazines et autres imprimeries autrefois obligatoires à travers systèmes
éducatifs et professionnels tend à disparaître pour être remplacée par l’auto-idolâtrie sur les réseaux numériques. Tous veulent la gloire sans passer par la croix. La
corruption dans l’éducation et le niveau actuel d’évaluation des apprenants
avertissent que la suite de l’histoire ne serait pas bonne. Le parallélisme
entre négligence des apprentissages et développement des usines à diplômes ; le parallélisme entre ignorance et recherche de popularité, le parallélisme entre paresse et désir de richesses menacent la survie de
l’humanité. Tout le monde veut devenir certifié, diplômé, promu, pourvus de
pouvoirs, riches, etc… cependant par les raccourcis, la corruption, le vol, la fraude,
la triche, la ruse, la force et les menaces. Les Etats et citoyens basculent
dans une réalité non contrôlable. Nous le découvrirons que les nations n’ayant
pas une base manuelle, scientifique, technologique, technique et professionnelle
solide, fondée sur les apprentissages comme fondement de la civilisation
humaine et ancrée de longue date dans la psyché du peuple, pourraient sombrer
dans la violence et la disparition.
1
- D’abord, l’éloge de l’apprentissage comme base de la civilisation humaine
La
civilisation se définit comme deuxième création, ajout de l’homme à la Nature
pour donner naissance, fond et forme aux sociétés humaines dans
l’environnement. Le niveau de développement politique, socio-économique,
scientifique, technique, technologique, culturel et des métiers d’une société
constitue sa civilisation. L’apprentissage crée le moyen par excellence de la
transmission sociale qui s’effectue par le travail et la concentration.
L’apprentissage, contraire du sommeil, de la paresse, de la vanité et de la
perte de temps, représente une course de marathon durant toute la vie. Parce
qu’on n’a jamais été aussi parfait dans son domaine d’activité. L’éducation
formelle par travail ordonné acquise améliore l’enfance, l’adolescence, la
jeunesse et même l’adulte. Je m’arrête là, car des spécialistes plus pointus
offrent des définitions plus avancées çà et là.
1.1
- L’apprentissage, une activité processuelle, cumulative et de spécialisation
Les animaux vivent par instincts et les hommes par les apprentissages. Il n’y a qu’un moyen de vivre et de croître, rien que par l’apprentissage. Moins on apprend puis une conséquence: on disparaît, cela à l’échelle individuelle et collective. Les humains se caractérisent par l’éducation formelle qui se présente comme une activité cumulative de développement personnel, social, de transformation et de changement progressif de l’ensemble de la société en vue de la production optimale pour satisfaire les besoins du système de marché. Chaque génération humaine hérite du patrimoine, des connaissances, savoirs, compétences et technologies de la précédente, les améliore et les transmet à la suivante. Aucun individu ou aucune société n'a tout inventé seul. Chaque avancée civilisationnelle était construite sur l'apprentissage et l’amélioration des inventions et réalisations passées. L’apprentissage est le lien entre maintien de l’existant et apport nouveau pour transformation et accumulation. Le niveau d’accumulation précédente a permis des sauts civilisationnels inédits sans cesse en évolution par la formation et l’éducation des générations humaines. Depuis le premier instant de la deuxième création, les millénaires successifs d’apprentissage ont aidé à empiler valeurs, savoirs, connaissances et compétences. Sans apprentissage cumulatif, chaque génération devrait alors tout réinventer à partir de zéro, condamnant l'humanité à la stagnation, au recul, voire à la disparition.
Une
civilisation d’apprentissage se caractérise aussi par la division du travail et
la spécialisation dans les activités humaines, sociales, politiques et
économiques. Cette spécialisation est entièrement dépendante de l'apprentissage qui
passe nécessairement à la ramification professionnelle selon les nouveaux besoins de la
société. Les spécialisations exigent un long et complexe processus technique qu'il s'agisse d'un apprentissage formel ou informel en vue de
l’appropriation des compétences plus pointues. Le perfectionnement d'un domaine
spécifique se fait par les nouvelles connaissances dérivées des savoirs déjà accumulés par d'autres champs d’activités.
Sans apprentissages, pas de transmission des compétences qui finissent spécialisantes.
1.2 - L’apprentissage comme ciment social et moteur du
progrès de la civilisation
Une civilisation n'est pas seulement une entité patrimoniale, technique, technologique ou scientifique, elle apparaît comme une entité culturelle et morale réunissant les humains tout autour de nombreuses activités. L'apprentissage comporte une dimension de collaboration entre individus et sociétés. Les langues, religions, systèmes de valeurs, normes, histoire, sciences, mathématiques, arts, métiers, ne se transmettent pas génétiquement aux humains, mais par le lien social. Ils sont entièrement acquis par l'apprentissage à travers systèmes éducatifs plus ou moins bien organisés qui impliquent coopération à l’échelle d’une géographie humaine infiniment petite ou grande.
Les
civilisations qui survivent et prospèrent, semblent être celles sachant s'adapter par éducation aux changements
nécessaires. La capacité
d'adaptation se lie à la puissance d'apprentissage de la population. Toute
société doit pouvoir se fortifier par son système éducatif moderne poussant à
l’innovation et à l’ajustement structurel des pratiques civilisationnelles avantageuses fonctionnant mieux. L'apprentissage
comporte un autre sédiment de mécanisme de correction des erreurs humaines,
sociales et politiques débouchant sur de nouvelles solutions meilleures pour la
société. Une nation cessant d'apprendre se sclérose, se paralyse et finit par
décliner
pour devenir faible puis se retrouver contre son gré entre les mains étrangères
au détriment de sa propre population. Sans la capacité d’apprentissage, d’innovation
et de transformation, une civilisation nationale peut se retrouver très rigide,
dysfonctionnelle et sans capacité de faire face aux crises inhérentes à la vie
de la Cité. En fin de compte, l'apprentissage,
fluidité d’humilité individuelle et collective, conserve la clé de la survie de
la civilisation humaine. Sinon, privée de la capacité d'apprentissage cumulatif
au moyen d’un système éducatif sophistiqué, toute société sortira de l’histoire
et perdra le défi civilisationnel. L’éducation
et la formation rigoureuses serviront toujours de voie de
transmission des compétences qui s'accumulent et s'améliorent intrinsèquement à
travers temps et espace pour libérer les populations
de leurs besoins. Bien que l'apprentissage soit essentiel à notre espèce, il n'en demeure pas moins difficile.
2 - Pourquoi l'apprentissage si difficile pour l'être humain ?
Si l'apprentissage concourt au
fondement de la civilisation, il apparaît paradoxalement comme un processus
souvent difficile, coûteux, semé d’embuches et d'obstacles, éloignant
par effet l’enfance, l’adolescence et la jeunesse à l’entreprise de la
discipline. Avant
toute stratégie de révolution scolaire et universitaire, il
faut reconnaître que
les difficultés constituent une marque du vrai apprentissage. A la
recherche des entraves contre le processus d’apprentissage, les obstacles
biologiques et cérébraux viennent en première position, suivis des biais cognitifs,
psychologiques, des défis émotionnels, motivationnels,
enfin des facteurs
politiques et environnementaux. Tous s’additionnent pour plomber la condition
problématique des apprentissages alors que nécessaires à la conservation des
civilisations nationales.
2.1 - Premières causes des difficultés d'apprentissages
L’on commence par comprendre les
défauts d’apprentissage de l’être humain sur la base des obstacles biologiques
et cérébraux dont l’angle d’analyse demeure incontournable par le chercheur sur la question pédagogique. En sondant
celle-ci expressément par
téléphone auprès d’un médecin et d’un biologiste de l’Université de Lomé,
ceux-ci ont commencer par affirmer que le cerveau en activité demeure un organe
extrêmement gourmand en énergie. Pesant seulement 2% du poids de l’organisme
humain, le cerveau en production consomme environ 20% de l'énergie
corporelle. D’où la
réticence de l’organe humain à l’investissement cognitif nécessaire à la
croissance et au développement personnel de l’individu. Selon les
scientifiques, apprendre, c'est-à-dire comprendre, créer, produire constitue un
processus organique et biologique très coûteux pour l’organisme humain. Le
corps de l’homme tend naturellement à économiser l’énergie pour un usage
ultérieur par instinct de conservation et de survie. L’organisme à notre insu
évitant de dépenser de l'énergie, s’oppose à l’apprentissage nouveau pour favoriser la manifestation des
automatismes déjà acquis par l’individu. Par ailleurs, la disposition à
apprendre diminue avec l’âge du fait de la malléabilité du cerveau humain qui
baisse aussi avec l’âge, donc bien favorable à l’enfance, l’adolescence et la jeunesse.
Alors pour apprendre, cela doit se faire à une période adéquate de la vie en plus d’une conscience
de désamorcer la résistance du cerveau lui-même par une alimentation équilibrée.
Maintenant que nous savons que pendant l’apprentissage, l’intelligence humaine
n’aime pas la surcharge cognitive très gourmande en énergie. Ce qui implique au
cours des activités d’apprentissages, la sensation douloureuse dans l’organisme
qui nous pousse à abandonner. D’où le décrochage dans les cursus scolaires et
universitaires. Par analogie au fonctionnement de l’ordinateur, le cerveau humain
préfère garder la mémoire morte, donc les automatismes pour plus de
conservation de l’énergie organique plutôt que conduire un processus
d’apprentissage équivalent à la production de mémoire vive dans le dispositif
de l’appareil numérique alors très gourmand en consommation énergétique pour
les deux parties. C’est là que les programmes de cantines scolaires et de
restaurants universitaires deviennent irremplaçables dans les meilleurs
systèmes éducatifs du monde pour nourrir et alimenter équilibrement écoliers,
élèves et étudiants. Apprendre, concept complexe nécessite de
"décharger"
des éléments de mémoire pour permettre de créer de la cognition. Après ce passage par case des
sciences de la nature et de la médecine, par consultation des collègues de
l’Université de Lomé, quels sont les autres sources de résistance de l’être
humain aux apprentissages.
2.2 - Biais cognitifs et psychologiques
perturbateurs des apprentissages
Si le fonctionnement du cerveau attaque paradoxalement le goût de l’homme pour l’apprentissage, dans le but d’économiser l'énergie organique, cette disposition devient un obstacle majeur à reconnaître et traiter en milieu scolaire et universitaire. Sinon la courbe d’apprentissage s’affiche rapidement descendante en se renforçant par des biais cognitifs et psychologiques. Parce que le cerveau humain, donc l’homme, est par nature résistant au changement. Il préfère la stabilité et la prévisibilité plutôt que sa modification par les activités d’apprentissage. Accepter de nouvelles valeurs et compétences signifie pour le cerveau de l’homme, remettre en cause ses modèles mentaux existants, acquis ; ce qui semble psychologiquement inconfortable pour les nouveaux processus de formation et d’éducation. L'illusion de compétence vient saborder tout le projet d’apprentissage. Elle apparaît comme biais de notre propre intelligence pour nous opposer aux exercices qui confèrent qualifications et compétences. Les prémices d’apprentissages, alors décourageantes, restent toujours difficiles et douloureuses à vaincre et surmonter. Les écoliers, élèves et étudiants peuvent le confirmer comme agents presque permanents de procrastination. Beaucoup vont à leurs examens par fausse impression de maîtrise des cours et programmes d’enseignement, donc sans réelle intégration intellectuelle des compétences attendues. Un autre problème se pose en éducation relatif à la peur qui n’a jamais cessé d’envahir et de maintenir certaines sociétés en esclavage ou dans l’obscurantisme. Rien que la peur de l'échec et du regard des autres, elle empêche beaucoup d’apprendre de nouveau. Surtout que dans un contexte social, l’exposition à l'échec peut être vécue comme une menace pour l'estime de soi et le statut économique.
L'apprentissage, loin d’être seulement un processus mécanique, organique et froid, il reste fondamentalement une donnée émotionnelle et motivationnelle. Apprendre consiste à créer un rapport émotionnel avec le savoir et la valeur. L’amour de la connaissance ne tombe pas au hasard dans l’esprit de n’importe qui. Comment associer coût et avantages de l'apprentissage n’est pas simple à calculer par le cerveau de l’homme. La gratification finale de l’apprentissage vient longtemps après, alors que l’investissement et l’effort s’impose immédiatement au cours de la formation. Le cerveau organe complexe semblant nous dominer, se programme toujours à préférer les récompenses immédiates contre celles du futur. Alors difficile de persévérer face à un effort fastidieux sans résultats concrets et immédiats. Le manque de sens ou de contexte lié à l’effort d’apprentissage, démotive ainsi écoliers, élèves, étudiants et beaucoup d’autres à l’épreuve éducative et de la formation. L’individu apprend mal lorsqu’il ne voit pas clairement et ne comprend pas formellement où cela le mène. Alors que si l’apprenant ne comprend rien, l’apprentissage devient imposé, difficile, abstrait et déconnecté de ses propres objectifs personnels. La personne manquera de motivation intrinsèque nécessaire à sa rédemption. L'anxiété, le stress, la démotivation, l’absence de but constituent le réseau d’ennemis de l'apprentissage en multipliant les facteurs de peurs qui inhibent la puissance de mémorisation pendant les activités de formation. Un apprenant stressé ou anxieux mémorise et comprend beaucoup moins bien qu’un autre motivé et positif.
Les facteurs environnementaux,
sociaux et politiques peuvent constituer aussi des obstacles aux
apprentissages. La saturation et la surcharge informationnelle d’aujourd’hui
perturbent écoliers, élèves, étudiants et adultes engagés dans les programmes
d’apprentissages tout au long de la vie. Nous vivons dans un monde saturé
d'informations, de distractions
de réseaux sociaux et leurs notifications. WhatsApp, Telegram, Snapchat,
LinkedIn, You Tube, Facebook, Instagram, Tik Tok, X-Twitter, etc… perturbent la
concentration du monde éducatif face à ses activités d’apprentissages. Il
devient difficile de se concentrer longtemps pour un apprentissage en
profondeur, qui nécessite une attention intellectuelle soutenue. Enfin la
faiblesse des politiques, programmes et projets de développement, d’expansion,
d’approfondissement, de la qualité des systèmes éducatifs nationaux avec pour
principale conséquence, l’environnement d'apprentissage hostile, peut
transformer n'importe quelle discipline d’apprentissage passionnant en une
corvée ardue pour les apprenants.
Conclusion
Le processus d'apprentissage n’est
pas du tout facile parce qu'il exige du cerveau de l’homme et de sa psychologie
un effort de
pédalage de vélo mettant en jeu deux forces à la fois opposées et
complémentaires pour rester en équilibre, avancer et maintenir un état d’esprit
de croissance. Les sciences de la nature sur le cerveau humain apprennent que l’organe
se présente comme une entité énergivore. Il n’aime pas gaspiller l’énergie du
corps à conserver pour l’instinct de survie. Quant aux sciences sociales et
humaines, elles livrent les causes profondes des difficultés d’apprentissage.
La faiblesse des politiques éducatives nationales, l’incompréhension de la
manière dont fonctionne le cerveau humain qu’il faut maîtriser pour combattre
ses propres raccourcis, biais,
puis gérer l'inconfort du changement, de l'incertitude en vue de livrer une
résistance farouche à la tentation des distractions immédiates pendant
les activités éducatives, de formation dans les établissements scolaires et
universitaires.
Comprendre ces difficultés revient à réaliser le premier pas vers les
programmes d’apprentissage plus efficaces et productifs. Dans un puissant calcul,
la liberté de l'humain ne revient pas à apprendre sans effort, mais pouvoir,
grâce au moyen de la volonté
et de l’intelligence, surmonter les difficultés individuelles et structurelles
pour construire sans cesse de nouvelles connaissances et valeurs en vue de la
préservation de la civilisation.
ALEZA Sohou, Université de Lomé

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