L’Europe comme entrave dans les relations internationales

 

Photo 1 : L'auteur à travers l'Europe

 

Source : ressources personnelles

Introduction

L’approche des causes profondes de la responsabilité de l’Europe dans le dysfonctionnement local et global passe nécessairement par l’immersion dans son milieu, une observation assidue et ordonnée de son environnement géostratégique. L’angle d’analyse pointé beaucoup plus sur les éléments historiques permet de mieux comprendre l’Europe et ses dirigeants bureaucratisés. Le président Emmanuel Macron veut incarner Napoléon Bonaparte, le premier ministre du Royaume-Uni Keir Starmer projette le retour de l’empire britannique, le chancelier allemand Friedrich Merz rêve de l’ascension d’un quatrième Reich au milieu de l’Europe, ainsi de suite et presque tous refusent la fin de la guerre en Ukraine. Pourquoi cette mentalité ? Voilà mon problème d’aujourd’hui.

La compréhension et la contribution à l’organisation du développement n’est pas une question seulement d’études théoriques à l’école, au collège, au lycée ou à l’université. Elle devient pertinemment une question d’avoir vu. Donc du terrain ! Pour remplir cette expérience nécessaire, j’ai sillonnée l’Europe de l’Ouest à l’Est, du Sud au Nord par avion, TGV, train, bus et au volant de voitures louées pour mieux la découvrir - Photo 1. En réalité c’est un continent au niveau raffiné du développement économique et social. Ses basiliques, cathédrales, églises, et chapelles à travers capitales, villes, campagnes et fermes témoignent de manière impressionnante une civilisation de foi et de croyances ferventes. L’environnement, la nature, les campagnes agro-pastorales, les champs agricoles immenses et autres paysages verdoyants comportant élevages diversifiés de bovins, ovins, caprins et volailles côtoyant toutes sortes de cultures mécanisées, véhiculent un riche témoignage de maîtrise structurelle de l’économie primaire apportant épicerie et ressources nécessaires à la vie quotidienne des populations - Photo 2. Le secteur secondaire révèle une vraie galaxie de superpuissance économique. En effet, je suis dans une certaine mesure témoin du complexe industriel-cosmos de l’Europe, d’envergure systémique par sa production, sa répartition, sa distribution et par son offre à la consommation. Il se décrit d’ailleurs par l’ampleur de millions d’ouvrages, d’encyclopédies et aujourd’hui par les NTIC. Je peux juste ajouter que l’économie secondaire européenne a atteint l’apogée d’une civilisation productiviste terminale. Quant au secteur tertiaire européen, domaine sans limite du commerce intérieur devenu mondial, il apparaît en phase sophistiquée du développement de la production, du partage et de la consommation des biens. Ainsi Cybernétique, Communications, Transports, Commerce, Banques, Finances, Entreprises, Education, Santé, Administration, Culture, Tourisme, etc… s’accumulent en une nébuleuse lumineuse de services illimités pour alimenter le commerce continental et mondial. La découverte concrète de l’Europe prendrait plus qu’une espérance de vie d’une personne humaine. En un mot, c’est une masse de civilisation conservant encore son potentiel si jamais l’Europe musclait sa démographie.

Après l’avoir traversée, le point critique de l’Europe revient à sa faiblesse de reproduction humaine et à la désertification sociale de ses beaux villages. C’est pourquoi en France par exemple, le passage du niveau légal, c’est-à-dire de la loi, à la constitutionnalisation de l’IVG le 8 mars 2024 à l’article 34 de la Loi fondamentale, constitue une erreur politique inqualifiable. Ceux qui l’ont initiée se clanisent en véritables ignorants volontaires ne méritant plus de gouverner encore la République française. L’abrogation de cette disposition constitutionnelle honteuse et source de crimes potentiels demeure urgente, d’intérêt public et universel. A mon avis de fils de couturière paysanne, il faut faire des enfants autant qu’on peut subvenir à leurs besoins de nutrition, d’éducation, de développement personnel et de progression, parce que le risque de l’extinction humaine ou son remplacement capitaliste par des êtres contre-natures devient aujourd’hui possible. La source des problèmes de l’Europe a toujours été ses gouvernants et élites. En traversant l’environnement européen, son patrimoine socio-économique témoigne d’une grande civilisation au milieu de laquelle les populations à la tâche, le peuple centré sur le travail, les forces vives à l’œuvre, tous accueillants, recherchent tranquillement bonheur légitime. Cependant l’Europe bureaucratique apparaît toujours et toujours au cœur des dysfonctionnements locaux et globaux à rattacher à la racine historique de la volonté de ses anciens empires et royaumes de quête des pouvoirs totalitaire et absolu.

Photo 2 : L'auteur dans un village de l'Europe

Source : Ressources personnelles

1 - La responsabilité historique de l’Europe dans les grands fléaux ayant ravagé l’Humanité depuis plusieurs siècles

Rien de nouveau de dire l’Afrique demeure le berceau de l’Humanité. Sur fond de révolutions politique, industrielle, scientifique et technique, l'Europe représente le berceau d'empires et de royaumes ayant engendré totalitarismes, guerres de religion et conflits mondiaux qui ont ravagé l’Humanité. Par des errances de politiques désastreuses au plan local et global, la lourde mémoire historique, perpétrée par les anciens empereurs, rois, führers et duces de l’Europe, se répercute sur l’esprit des dirigeants contemporains européens. Ce qui se passe aujourd’hui dans la gouvernance des relations internationales très tendues, relève du retournement de l’histoire à l’insu des principaux acteurs de l’Occident collectif.

 

1.1 - L’Europe, auteure de l'esclavage, de la traite transatlantique et de la colonisation

L’Occident demeure impitoyable et intraitable lorsqu’il s’agit de dominer et d’exploiter les autres peuples. Sa première infraction historique, l’esclavage ! Les puissances européennes entre autres Grande-Bretagne, France, Portugal, Espagne, Pays-Bas, etc… ont systématiquement organisé, financé et industrialisé la capture, le transport et l'exploitation de millions d'Africains dans les colonies de travaux forcés. Conséquences : l’hémorragie démographique africaine a pris sa source depuis bien longtemps par les grands fléaux de l’esclavage puis de la colonisation qu’on verra plus loin. Nous devons le savoir que la population constitue l’arme la plus efficace de tous les temps. Plus vous êtes nombreux, plus vous êtes efficaces et puissants. La sélection naturelle n’a pas été à l’origine de la déperdition démographique africaine sur plusieurs siècles. Pendant que la démographie de l’Afrique reprend par les bienfaits de la science et de l’hygiène, qu’elle fait déjà peur à l’Occident. Celui-ci cherche aujourd’hui des moyens de provoquer une hécatombe démographique africaine pour ralentir la croissance de la population. La réduction démographique dans certaines ethnies d’Afrique n’est pas alors l’effet d’un phénomène naturel. L’entreprise économique délibérée de l’esclavage et de la traite transatlantique des Noirs par l’Europe durant plusieurs siècles, a dévasté le continent non seulement démographiquement mais économiquement et socialement. Les répercussions apparaissent aussi bien sur les descendants des victimes que les descendants des auteurs de ces crimes massifs contre l’Humanité. Des millions d’ouvrages historiques et aujourd’hui les NTIC documentent encore les grands fléaux de l’esclavage et de la traite des Noirs ayant frappé le continent africain. Le bellicisme des dirigeants actuels européens trouve sa racine profonde dans l’organisation de sang-froid par leurs ancêtres, de l'esclavage et de la colonisation sur d’autres peuples du monde.

Deuxième infraction historique, la colonisation ! Le partage de l'Afrique dans l’absence complète d’émotions à la Conférence de Berlin -1884-1885 par les élites européennes annonçait le caractère très dur de leur cœur, mentalité et psychologie. Les frontières ont été arbitrairement tracées sans considération des réalités ethniques, linguistiques ou culturelles. On ne peut pas se taire sur la conséquence directe, qu’après les indépendances des pays africains, cela a créé un terreau fertile pour des décennies de conflits sociaux, de guerres civiles et d'instabilité politique post-coloniale que l’Europe bureaucratique a d’ailleurs encore entretenus. Les génocides et massacres coloniaux ont impliqué directement l'Europe des empires et royaumes responsables de l'extermination des populations indigènes, que ce soit par les armes, les maladies provoquées, les famines, la destruction des modes de vie locaux. Les exemples particuliers incluent les massacres en Namibie et au Togo par l'Allemagne.

Comme la science historique n’a jamais fini de recueillir les données et faits sur la colonisation de l’Afrique, en particulier du Togo, je reviens sur un témoignage émouvant de ma tante paternelle Aléza Nana Kadana - Photo 3 au sujet de la mort tragique de son grand-père, donc mon arrière-grand-père Agouda Tchalem, exécuté après d’horribles tortures par les Allemands au cours des travaux forcés durant la construction de la route coloniale au niveau de la faille d’Alédjo en direction du Nord-Togo tout au début du XXème siècle. Avant l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale en 1914. En effet, mon arrière-grand-père côté paternel, avant de rendre l’âme, a été marqué physiquement au fer rouge à l’endroit des organes ultra sensibles de l’organisme humain, et par respect à la mémoire de la victime, je n’oserais pas à les désigner ici. Paix à son âme! Des populations indigènes qui voulaient résister à la conquête coloniale ont été purement et simplement massacrées. L’élite européenne descendante d’ancêtres et responsables impunis de crimes contre l’humanité ne peut que continuer par se comporter comme si elle était au-dessus des valeurs de la religion, de la morale et du Droit positif diffusés par la même Europe. La modernité et la richesse relative de l'Europe proviennent en partie de l'exploitation massive, de la dépossession économique et de la souffrance des peuples du monde surtout africain. Une certaine classe dirigeante européenne continue par entretenir dans leur subconscient, l'idée selon laquelle les peuples non-européens sont inférieurs ou même sauvages. Donc ils peuvent se massacrer indéfiniment entre eux comme en Ukraine, en RDC… La domination de l’Europe royale et impériale plus ses atrocités indescriptibles sur les autres peuples pendant des siècles, aveuglent ses dirigeants actuels lorsqu’il s’agit de proposer des processus complexes de résolution des conflits entre parties belligérantes, cas Russie-Ukraine, RDC-Rwanda, etc... La conscience du mal et de la souffrance a disparu dans la psychologie générale des dirigeants européens du fait des siècles d’abomination contre la civilisation humaine imposé par leurs ascendants empereurs, rois, führers, chefs de régimes fascistes, etc. La perte de la piété, de la pitié, de la peur et même de l’instinct de survie par l’Europe des dirigeants se comprend par un rattachement à leur propre histoire tragique, tumultueuse et dévastante durant les siècles et même récemment.

Photo 3 : Image de ma tante paternelle Aléza Nana Kadana tenant à la main, après avoir fini une calebasse de bière locale tchoukoudou - Née vers 1929 - et décédée le 15 novembre 2024

Source : Ressources personnelles

1.2 - L’Europe, responsable de la Première et de la Deuxième Guerres mondiales

Troisième et quatrième infractions historiques, les guerres mondiales ! Les programmes scolaires et universitaires d’enseignement nous apprennent que la Première et la Deuxième guerres mondiales sont nées des rivalités nationalistes, impérialistes et militaristes des puissances européennes. Par entraînement, la mondialisation des conflits en question à l’échelle planétaire jusqu’en Afrique prend sa source de l'existence des empires et royaumes coloniaux d’Europe. Ceux-ci ont impliqué toutes les populations du monde dans les deux plus grands conflits au départ européens. Le niveau de destruction industrielle, technologique, atomiques s’est alimenté de l’intérieur européenne par la recherche scientifique et technique destinée à l’anéantissement définitif de l’ennemi. Sans oublier que l'Europe a été elle-même ravagée par ses propres fléaux de guerres civiles, de religion, de famines, de pestes, etc. Les guerres de religion aux guerres mondiales en passant par les guerres civiles, l'Europe a été le théâtre des affrontements inouïs les plus destructeurs de l'histoire humaine. L’exportation des conflits meurtriers et des terrorismes demeure alors naturelle du point de vue de l’Europe bureaucratique.

Édifiant sur le terrain, les vestiges historiques à travers le continent européen. Les champs de bataille, leurs monuments et certains paysages de passage de la foudre des guerres, témoignent d’une histoire tragique. Les musées d’armées, les immenses ossuaires, les cimetières militaires à perte de vue illustrent l’Europe de l’hécatombe. Ça peut arriver de verser des larmes sur le soldat inconnu, symbole mémorial des millions d’hommes tombés sur les champs de bataille. Nos parents d’Afrique y étaient. Les villes et capitales lumineuses d’aujourd’hui ont été reconstruites après avoir été rasées par les bombardements surtout de la Deuxième Guerre mondiale, démontrant ainsi une culture ancrée de haine et de destruction gratuite. Les forts et lignes défensives donnent une idée de la militarisation et de la paranoïa des populations européennes. En Allemagne, Pologne, Autriche, etc… les camps de concentration et d'extermination enseignés dans les programmes scolaires et universitaires sont préservés comme sites mémoriaux pour rappeler le degré de la violence européenne. Les preuves matérielles conservées de la Shoah, de l'Holocauste et de la barbarie nazie peuvent asphyxier momentanément tout pèlerin vers ces lieux sombres faisant réellement peur de la mort. Ces éléments historiques constituent des témoins incontestables de la barbarie occidentale. Les guides touristiques renseignent même que les architectures monumentales des ministères, des châteaux, des palais royaux, des statues, des monuments, etc… semblent bâties pour écraser l'individu, le peuple et glorifier l'État totalitaire représenté par ses puissants dirigeants. Les preuves matérielles de la tragédie historique de l'Europe apparaissent partout à travers le continent pour formuler une identité européenne lisse en apparence, mais laide par sa vraie nature. Vous êtes avertis ! Par conséquent, les dirigeants européens apparaissent froids, sans émotions en face du mal, de la guerre et de la souffrance humaine. Les cas de l’Ukraine, de la bande de Gaza, de la RDC, etc…justifient la  présente position analytique.

 

2 - L’Europe, auteure de l’impérialisme et du néocolonialisme sur les pays africains

La responsabilité historique de l'Europe dans l’abrutissement des élites africaines après les indépendances de leurs pays a favorisé la prise en mains des ressources locales. A un certain moment donné de l’évolution historique, les pays africains ne pouvaient pas être maîtres de leur destin et de la définition de leurs propres politiques de développement. Il ne s'agit pas de dire que l'Europe bureaucratique devient la seule responsable, mais que ses actions stratégiques passées et présentes ont provoqué un système économique africain où l'endettement massif constituait une conséquence inéluctable pour les jeunes États.

 

2.1 - L’impérialisme et le néocolonialisme européens sur l’Afrique

L'impérialisme et le néocolonialisme en Afrique demeurent cachés et se constituent comme les cinquième et sixième infractions historiques de l’Europe bureaucratique. Les élites politiques locales dans le déni, refusent de reconnaître la réalité du phénomène de domination étrangère sur leurs propres Etats, souverains que dans la bouche par déclaration, discours et autres interventions de relations publiques. Lorsque que vous observez le phénomène impérialiste et néocolonialiste, il s’exerce de manière complexes et multiformes. L’ingérence commence par l’ultime action politique et diplomatique consistant à infiltrer le fonctionnement des États et gouvernements africains en plaçant au pouvoir des dirigeants faibles, incultes, apatriotes, fantoches, ayant l’amour de l’argent, du matérialisme et soumis aux puissances occidentales. En retour, celles-ci protègeraient par tous les moyens les régimes de ce genre, dictatoriaux et autoritaires conquis par l’Occident collectif. Les impérialistes soutiendront toujours les dirigeants africains corrompus et assujettis au capitalisme étranger aussi longtemps qu'ils serviront leurs intérêts économiques et géostratégiques. L’objectif de l’ingérence politique reste intrinsèquement économique et si possible au-delà. L’accès aux ressources des pays dominés, l’obtention des votes à la faveur des néocolonialistes dans les relations internationales, l’installation des bases militaires, caractérisent aujourd’hui la mainmise de l’Occident sur les États africains. L’aide au développement ne sert de levier que pour influencer les politiques intérieures des pays africains, l’adoption de certaines lois favorables au capitalisme international ou prendre des positions diplomatiques voulues par l’Europe bureaucratique et alliés.

L’entité symbolique de la Françafrique illustre parfaitement la structure de domination complète des pays francophones par l’ancienne puissance coloniale, la France. Ses réseaux d'influence mêlent hommes politiques, militaires, femmes et hommes d'affaires, loges religieuses, maintien du Franc CFA une monnaie frappée, contrôlée et imposée par la France à ses anciennes colonies. Depuis quand une puissance crée une monnaie qu’elle-même n’utilise pas sur son territoire, pour d’autres pays souverains ? L’histoire nous apprend depuis l’Antiquité ainsi : la monnaie que l’empereur César avait frappée était commune pour tout le peuple de l’empire romain. Notre Seigneur Jésus-Christ l’avait même évoqué au cours de ses enseignements sur l’imposition et le recouvrement de l’impôt en Israël par la puissance occupante romaine en disant « rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » - Luc 20, 25. Par interprétation, la monnaie frappée par l’empereur César couvrait toutes ses colonies, de Rome jusqu’à Jérusalem et de Jérusalem jusqu’à Rome. Aujourd’hui l’empire français de fait, frappe deux monnaies, l’Euro pour les Français et le Franc CFA pour les francophones. Quel racisme ! quelle humiliation des autres populations! Je dis tout haut que je ne suis pas d’accord ! Ce n’est pas normal qu’un pays crée et frappe une monnaie pour d’autres pays souverains. La monnaie est tout simplement un moyen de troc entre citoyens, agents économiques. Si vous n’assurez pas vous-mêmes les mécanismes du troc et c’est un autre qui s’immisce comme intermédiaire pour l’organiser et prendre le contrôle des échanges, comment pouvez-vous faire des bénéfices et s’enrichir sur votre production individuelle, collective, nationale et régionale ? A produit le mil, B le riz. Si A veut le riz et B le mil, ils s’entendent directement sur les mesures du troc en vue de la transaction. Le problème structurel se pose lorsqu’un intermédiaire F débarque entre eux pour s’arroger les services du troc qui ne se ferait plus dans l’intérêt des deux agents économiques devenant par exploitation des sous-hommes, c’est-à-dire loin d’être véritablement hommes libres sur leur territoire. Aujourd’hui dans nos pays, le phénomène d’intermédiarisme économique, passez-moi le terme s’il vous plaît, se systématise dans l’économie nationale et internationale pour devenir la source de tous nos problèmes surtout de cherté de l’épicerie quotidienne. Lorsqu’un régime quelconque veut vous enrichir dans un pays, on te place comme intermédiaire entre consommateurs, terminé. Depuis les écrans vous constituez et contrôlez vos actifs et votre patrimoine. L’économie moderne d’aujourd’hui devient de l’intermédiarisme, loin de la réalité de la création des richesses en vue du commerce réel, de la répartition, de la distribution et de la consommation responsable des biens effectivement produits.

Par extrapolation, les accords déséquilibrés et inégaux prennent de l’ampleur sur les ressources naturelles et lient les multinationales étrangères avec les gouvernements africains pour l'extraction des minerais, du pétrole, du gaz, du bois et d'autres ressources à bas prix, avec imposition et redevances insignifiantes pour nos Etats contre des bénéfices faramineux à l’endroit des entreprises étrangères de l’empire occidental. Les pays africains continuent de manière étonnante par exporter des matières premières brutes à faible prix et en retour, ils importent des produits manufacturés à prix élevés. A l’heure actuelle ces multinationales prennent nos terres agricoles et autres. Le nouveau phénomène consiste pour nos États à vendre ou louer à des multinationales de vastes étendues de terres en vue de la production des denrées agricoles destinées à l'exportation ou la réalisation de gigantesques projets miniers. Les populations locales sous menaces d’expulsion de leurs propres terres agricoles se retrouveront tôt ou tard dans l’insécurité alimentaire.

La domination culturelle avec l’aide des NTIC, des écrans et du cinéma, passe par la promotion de modèles civilisationnels, des langues, des modes de vie étrangers souvent considérés comme supérieurs ou universels. Les médias, l'éducation informalisée, la propagande occidentale, la publicité, la pornographie, la contre-nature, etc… servent de courroie de transformation sociale déracinante conduisant probablement à l’abandon de la culture, des valeurs, des langues, des coutumes et des traditions locales. Les bases militaires étrangères bouclent la boucle pour mâter les dernières résistances sur le continent africain. Elles se justifient au nom de la lutte contre le terrorisme alors que ces bases servent à protéger les intérêts économiques, à l’expansion stratégique et à la surveillance de la déchéance programmée de notre civilisation. L'impérialisme et le colonialisme européens en Afrique ne consistent plus en une occupation territoriale directe, mais en un système de domination d’abord politique ensuite économique puis culturelle en vue de la dépendance structurelle à l’Occident collectif.

 

2.2 - La responsabilité historique de l’Europe dans l’endettement des pays africains

L’endettement odieux des pays africains comme septième infraction historique de l’Europe bureaucratique. Les puissances coloniales ont privé leurs anciennes colonies d’infrastructures de production et structuré les économies locales tout autour seulement de l’extraction des matières premières brutes à bas prix, sans développement d'industries de transformation sur place. Cela a verrouillé les territoires africains dans un rôle de pourvoyeurs vulnérables de matières premières à cause des prix très fluctuants sur les marchés mondiaux. Les investissements coloniaux - routes, ports, voies ferrées orientés vers l'évacuation des richesses locales en direction de la métropole et non vers la création de marché sur place feront l’objet de négociation, j’allais dire d’obligation de remboursement.

L’exemple honteux de la France : A la pression des indépendances politiques des pays francophones en 1960, au lieu que la France répare, indemnise et paye pour ses nombreuses infractions inqualifiables, c’est finalement la métropole française qui a réussi à imposer à ses anciennes colonies via accords de coopération, le remboursement de ce qu’elle a investi dans les œuvres coloniales. Incroyable mais vrai ! Quelle spoliation ? J’exhorte les autorités de mon pays à arrêter immédiatement ces paiements indus, soi-disant remboursement. Au moment venu, l’Occident réuni rendra des comptes de plus de cinq siècles de domination des Noirs. Déjà les nouveaux États indépendants africains démarraient le cours de leur économie nationale respective par une dette publique non consentie envers leur ancien colonisateur, l’empire français au nom des infrastructures coloniales. Le piège de la dette sans fin s’est refermé ainsi sur les États africains. Les banques occidentales ont enchaîné par la stratégie de l’endettement des États africains, souvent sans effets positifs de rentabilité sur les économies locales. Plus tard, le rôle des institutions financières internationales - FMI, Banque Mondiale, AFD, BAD, etc… a été un désastre par imposition des plans d'ajustement structurel - PAS, rien d’autre que de la spoliation massive des actifs publics des nations africaines. Les privatisations des entreprises publiques rachetées par les mêmes multinationales européennes signifiaient que les élites locales étaient complètement abruties. Les plans inspirés d'une doctrine néolibérale, avaient fixé des conditions drastiques de réduction des dépenses publiques pour l’éducation, la santé, la recherche, l’université, l’agriculture, l'élevage, l’environnement, la forêt, etc. Dans la foulée, un autre complot économiques frappe en pleine figure les jeunes Etats, à savoir la dévaluation des monnaies en rendant les importations plus chères et les exportations à vil prix. En définitive, l'endettement de l'Afrique n'est pas un accident, mais résulte d'une histoire économique stratégique où l'Europe des empires et royaumes, par son action coloniale puis post-coloniale bureaucratique, a joué le rôle central de conception et de maintenance d'un système domination silencieuse.

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Conclusion

L’Europe n’a jamais vécu en paix avec elle-même encore moins avec les autres peuples. Elle n’a pas eu la chance d’avoir de bons dirigeants depuis plusieurs siècles de civilisation. Si les dirigeants européens apparaissent bizarres dans leurs errements politiques et diplomatiques, nous assistons actuellement au retournement de l’histoire de l’Europe des empires et royaumes totalitaires à l’insu des nouveaux acteurs inconscients. Ils continuent d’être naturellement dangereux, belliqueux et racistes par incarnation de l’héritage historique conflictuel que je viens de décrire.

L’Europe bureaucratique est un ordre de succession retenu comme auteur de nombreux fléaux mondiaux et intérieurs. L’esclavage, la colonisation, les guerres mondiales, la domination, l’endettement odieux des peuples, etc… A la conférence de Berlin de 1884-1885 pour le partage et la division du monde, la Russie a décliné l’offre européenne. Le retour de la Russie comme motrice de l’histoire actuelle n’est pas l’effet du hasard. La Chine a analysé et compris l’enjeu, ce n’est pas non plus l’effet du hasard. Nous savons comment ça va finir, chuchotent elles. S’ils font preuve d’humilité, de rationalité, nous aideront l’Occident à s’en sortir. Sinon. J’ai fini par réaliser que lorsqu’on est formé en Occident, on ne peut rien faire pour son pays. La preuve, vous voyez la dévastation que l’élite civile et militaire africaine a provoquée dans les pays d’Afrique soi-disant indépendants depuis 1960. Moi-même, je ne sers à rien et je ne servirai à rien si je ne reprends pas mes formations en Russie, en Chine, en Inde, bref en Asie. On verra, seul Dieu est Maître de l’histoire. Tout ce qui nous arrive sur nos terres provient des élites formées en Occident très faibles quel que soit leur niveau d’éducation atteint ou la discipline étudiée. Et par effet domino, les programmes scolaires et universitaires qu’elles ont importés pour leurs concitoyens constituent une autre dévastation de l’enfance, l’adolescence et la jeunesse. Tous les pays asiatiques et sud-américains avec lesquels nous avons eu au même moment les indépendances se pointent économiquement émergents sans suite historique des pays africains surtout francophones mourant dans les dettes honteuses, sans classes scientifiques, techniques, technologiques, pensantes et professionnelles très sophistiquées. Quel malheur ! Les élites gouvernantes de fermiers sans réelle urbanité, n’ayant rien appris ni vu structurellement pour comprendre méthodiquement, s’occupant uniquement de l’accumulation de leur luxe personnel très dégoûtant au moyen des deniers publics, ne seront jamais capables de transformer en actifs économiques, les énormes opportunités nationales incommensurables que tout observateur habile détecte à travers territoires, villes et villages des pays d’Afrique. Tout le modèle de développement des gouvernements des États se résume en dettes souveraines, projets immobiliers, autos, motos, lotos, mariages, fêtes, alcoolisation massive, reproduction anarchique et sectes embrigadant les populations jours et nuits. Pour l’Afrique, si les Africains ne prennent pas conscience rapidement et cela par tous les moyens, il n’y aura rien à faire pour cette partie du monde bonne à rayer de la carte pour construire des parkings, comptoirs d’arrêt des voyageurs et bases militaires étrangères. Les répliques historiques tragiques que l’Europe, sinon l’Occident bureaucratique a imposées à l’Humanité du fait d’un demi-millénaire d’histoire sombre, cela par radioactivité sociétale composant régulièrement des politiques publiques perverses des dirigeants européens, annihileront tous les efforts des Africains pour s’en sortir de la pauvreté économique et de la dépendance structurelle.  Certains avaient espéré que l’ordre mondial de violence établi sur la planète Terre avec leurs outils de domination, ONU, OTAN, FMI, BM, ONG internationaux et autres ailes marchandes du système occidental, ne serait jamais compris et programmé au démantèlement. L’Europe se découvre comme loin d’une ouvrière de paix dans le monde digne de répandre le développement économique et social durable. Elle-même a besoin actuellement d’une véritable révolution.

 

 

ALEZA Sohou, Université de Lomé