Guerre de douze jours : Le monde a frôlé la Troisième Guerre mondiale

Introduction : L’Israël et les États-Unis ont finalement reculé devant la République Islamique de l’Iran. Auparavant ils ordonnèrent en vain l’évacuation et la capitulation inconditionnelle de Téhéran. La guerre est finie maintenant entre les trois belligérants non par accord écrit, mais au moyen d’un simple accord verbal entre les deux premiers contre le troisième pays. Ainsi par un cessez-le-feu unilatéral déclaré précipitamment dans la nuit du lundi 23 juin au 24 juin 2025 via un coup d’annonce du président américain Donald Trump et immédiatement observé par l’Israël qui n’attendait que ça, depuis quelques jours. L'autre bonne nouvelle vient de l’Iran qui a accepté aussi le cessez-le-feu dès lors que l’armée israélienne s’est soumise à la décision précipitée du président Trump. Pour avoir sous-estimé la puissance militaire iranienne, selon plusieurs sources venant des analystes militaires, le premier ministre Benjamin Netanyahu a supplié le président américain de l’aider à mettre fin à la guerre non provoquée qu’il a déclenchée contre l’Iran le 13 juin 2025 dernier. Les motifs de l'accalmie subite au Moyen-Orient reposent sur plusieurs facteurs stratégiques.

1 - Causes de la désescalade rapide du conflit létal 

Je pense que la sortie historique du président russe Vladimir Poutine constitue la cause déterminante du recul rapide du président américain Trump et du premier ministre israélien Netanyahu pour éviter une humiliation fatale en préparation secrète par les alliés de l'Iran. En effet, le président russe a annoncé tôt ce mardi 24 juin 2025 le déploiement immédiat d’un système balistique russe sur l’ensemble du territoire iranien avec pour mission de protéger l'intégrité du territoire de l'Iran, de dissuader toute attaque américaine ou israélienne et d’assurer que plus jamais une puissance étrangère n'osera frapper impunément un Etat allié de la Fédération de Russie. Les ingénieurs russes sont déjà sur place à l’œuvre pendant que je tiens la plume. Un mouvement alternatif d'avions entre Moscou-Téhéran bat son plein à cet effet. Les unités antimissiles russes se positionnent en Iran selon le commandant en chef des armées russes. Le nouveau marteau planant sur la tête des impérialistes de l'Occident se révèle par l'article le plus solennel de l'intervention du président Poutine à l’endroit du peuple russe et du monde entier : "toute nouvelle frappe contre l'Iran sera interprétée comme une attaque directe contre la Russie". Voilà ce qui change subitement tout depuis tôt ce mardi 24 juin 2025. 

Vue d'artiste de la planète terre comportant la mention paix 

  Source : https://www.mvtpaix.org/wordpress/terre-paix-3

La menace de la Troisième Guerre mondiale disparaît instantanément comme l’avait ignorée brutalement Israël dans son acte de guerre avec l'aide de l'arrogance des États Unis qui ont eu peur de la dévastation de l’Etat juif et aussi de leur propre effondrement économique. Au cas où l’Iran mettait en exécution un autre avertissement de taille, à savoir la fermeture du Détroit d’Ormuz par lequel transite le quart du pétrole de la planète. En direct de l’histoire, je n’en reviens pas d’être témoin de la rapide défaite israélo-américaine durant la guerre des douze -12 jours entre l’Israël et l’Iran. Le monde presque amputé aujourd’hui du Droit international et de l’art des relations internationales a failli basculer dans la Troisième Guerre mondiale du fait du plan irresponsable et irrationnel du duo Donald Trump-Benjamin Netanyahu d’attaquer un pays souverain. Encore qu’eux-mêmes disent qu’il est au seuil de l’arme nucléaire. Si incontestablement tout bombardement sur des installations nucléaires d'un pays équivaut en effet à l'usage d'une bombe nucléaire contre ce pays, où se trouve alors le bon sens dans tout cela? 

Au cours des combats terrestres, aériens, navals particulièrement intenses et violents selon les vecteurs militaires employés, l’activation des alliances stratégiques derrière chacune des parties annonçait le pire pour le monde. Toutes les armées de l’Occident et du Moyen-Orient et de l’Orient étaient en alerte maximale. L’arsenal nucléaire s’invoquait clairement dans les sphères des puissances militaires dotées de l’arme finale comme durant un négoce du prix du blé ou du baril de pétrole sur le marché mondial. Ne pouvant plus tenir face aux événements en confluence défavorable que lui-même a créé, le premier ministre israélien en panique fait la demande discrètement au président Trump d’arrêter la guerre, cela dans une honte de couleur sombre Netanyahu que l'histoire retiendra. Sans avoir même atteint ses propres objectifs de guerre et obtenu la moindre inclinaison de la politique nucléaire, balistique et de la doctrine stratégique iraniennes. L’Iran, ferme même dans la guerre, sort plutôt renforcée du conflit régional depuis la mise en garde finale des États-Unis du président russe Vladimir Poutine, et suivie d’effets immédiats. Le soutien du Pakistan, de la Chine, de la Corée du Nord, de l’Algérie, des BRIC+, etc... a pesé lourdement dans la balance Sud global contre l'Occident collectif. Aujourd’hui nous constatons tous un « retour à la case stratégique de départ » entre vieux ennemis du Moyen-Orient après des dégâts occasionnés mutuellement. 

2 - L’échec de la guerre éclair par décapitation de l’Exécutif et de l’Etat-major iraniens

L’armée israélienne est entrée en guerre contre l’Iran sans ultimatum et sans déclaration de guerre. Elle a employé la stratégie militaire de la guerre-éclair -Blitzkrieg du Troisième Reich de l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler en engageant par combinaison de satellites militaires, de multiples dizaines d’avions, de drones, de forces d’infanterie spéciales, etc. Cependant sans triomphe de réalisation de ses objectifs : changer le régime politique théocratique de l’Iran puis détruire de manière irréversible le programme nucléaire et balistique iranien.

Si l’Etat perse a subi des attaques furtives américaines d’ampleur par bombardiers B-2 Spirit au moyen de plusieurs bombes pesant chacune plus de 12 tonnes sur ses installations nucléaires sans succès de destruction irréversible de son acquis scientifique et stratégique, à partir de l’indicateur primordial de nullité de fuite radioactive dans l’atmosphère iranienne, l’essentiel de ses actifs civils et militaires apparaissent bien protégé. L’évaluation exhaustive des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et moraux du côté de la République Islamique sera connue bientôt. Entre temps l’Iran a riposté par missiles balistiques sur plusieurs bases américaines au Moyen-Orient. La direction politique et le peuple iraniens se retrouvent toujours renforcés, unis et soudés face à leurs ennemis. La reproduction de l’élite scientifique et militaire ne sera pas du tout entamée malgré la perte de certains officiers supérieurs et généraux en plus de neuf scientifiques du nucléaire assassinés froidement à leur domicile par les Israéliens infiltrés à Téhéran la veille de l’attaque du 13 juin 2025. Deux principales leçons que je tire pour l’Iran. D’abord le développement de son armée de l’air et de l’espace y compris d’une DCA redoutable c’est-à-dire la défense antiaérienne, doit se poursuivre et s’étendre systématiquement. Ensuite je l’exhorte à revoir ses structures, infrastructures et superstructures de l’Intelligence du Renseignement pour qu’elles soient à la hauteur des menaces asymétriques et systémiques actuelles. Pour le reste, je suis confiant; l’Iran se découvre à la surprise générale de l’Occident collectif comme une superpuissance militaire et rien ne peut plus lui arriver avec aujourd’hui le soutien clair de ses alliés. 

L’affaire de l’uranium enrichi à la qualité militaire n’est-elle pas un nouveau prétexte pour  détruire encore un pays en voie d’émergence souveraine? Le caractère commun de l’impérialiste et du capitaliste véreux se découvre dans son objectif final apparaissant toujours hermétiquement dissimulé. Où seule l’ignorance volontaire ne comprend pas que la dépossession nucléaire de l’Iran par qui que ce soit demeure impossible. Dans la mesure où la connaissance et l’expertise scientifiques en la matière constituent une ancre solidement amarrée au sein de l’élite et de la civilisation moderne iraniennes. 

Malgré le choc initial reçu fait de feu et de fureur avec déchaînement d’au moins 200 avions de chasse israéliens, la contre-offensive tactique et stratégique, composante majeure de l’art de la guerre de l’Iran a glacé l’Israël, les États-Unis et l’Occident réuni. Enfin de compte l’ancienne Perse se retrouve en position de force à l’issue du conflit considéré comme le plus dangereux non seulement pour le Moyen-Orient, mais pour le monde. 

3 - L’effet de la contre-offensive iranienne désarmante et victorieuse

la contre-offensive de l’Iran fut non seulement victorieuse, mais historique dans les annales militaires du Moyen-Orient et glaçante par ses résultats quasi d’anéantissement de l’agresseur. Je m’adresse à Benjamin Netanyahu : la haine et l’ignorance ne peuvent  pas être causes de guerre existentielle et on ne la déclenche pas par colère humaine. La guerre ! beaucoup d’agents publics ne la comprennent pas, elle se situe au dessus de la politique et ne constitue pas une affaire de chef de l’Etat, de premier ministre, de ministre de la Défense… Sinon l’équation stratégique Objectif-Cible-Ménace-Tactique serait très tôt perdue et la défaite humiliante.

Par la faute d’un homme, l’Israël se trouve en conflit létal contre un pays non-voisin. Quelle absurdité? Voilà, la défaite est là, celle de la guerre des douze -12 jours du 13 au 24 juin 2025 qui s’affiche cuisante, lourde et amère. Soyez prévenus que la démagogie du premier ministre Netanyahu tiendra un discours contraire. Je le connais comme pharisien et menteur. Malgré la censure militaire et le black-out médiatique instaurés par l’armée et le gouvernement israéliens dans cette soi-disant seule démocratie au Moyen-Orient, certains observateurs courageux évoquent qu’à part plusieurs militaires et civils tués, un tiers du pays est détruit. L’étendue des dégâts et dommages infligés au fur et à mesure de l’évolution de la guerre, prédisait que l’Israël se trouvait au bord de l’effondrement militaire. La situation catastrophique engendrera sûrement un déclin économique produisant à son tour l’écroulement progressif sociétal, social, politique et enfin stratégique. Donc tout va mal finir pour Benjamin Netanyahu, d’ailleurs déjà pourri et poursuivi par la CPI pour crimes de guerre dans la bande de Gaza. Je le vois face à la justice de son pays ou devant la Cour pénale internationale qui a déjà réservé une prison pour les présumés criminels de ce genre. Sa trahison du peuple juif et son mépris pathétique pour le monde qui l’entoure lui coûteront cher. Le langage de la vérité prévient souvent les chutes brutales des hommes et femmes attentifs. Lorsqu’il s’agit de Benjamin Netanyahu ou d’un autre extrémiste, ça devient directement de l’antisémitisme. Que cela cesse pour les dirigeants fanatiques israéliens. En tout cas moi, je leur dirai la vérité. Le combat ne fait que commencer. On arrive!  

Et je veux être clair aujourd’hui en disant qu’il est temps de dire une vérité à l’Israël destiné à devenir en réalité une patrie commune à l'Humanité parce que berceau des trois principales religions du monde. Mais ses dirigeants, pour certains très fascistes, ne comprennent que le langage de la ruse, de la violence, de la force et de la guerre. Après la correction militaire iranienne, je conseille l'élite israélienne à faire maintenant de la politique et de la diplomatie à la place de ce que la bande d’illuminés répand comme actes perfides. Je parle maintenant directement au peuple. Grand peuple d'Israël : Il faut se réveiller et chasser les tyrans parmi vous comme Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement israélien pour qu’on avance vers la paix commune avec l’Iran, d'autres pays arabes et le monde entier.

Conclusion exécutive : Au XXI ème siècle, la guerre n'est plus possible à cause du niveau de connaissances scientifiques et technologiques atteint par presque tous les pays du monde. L’intelligence n’est plus chose rare aujourd’hui sur terre; elle existe partout, mais son usage quand même pose problème. C’est illusoire de vouloir passer par une guerre non existentielle pour résoudre les problèmes politiques en principe destinés à l'activité de la négociation et de la diplomatie. Une solution radicale reste possible au cas où définitivement celle à deux États des Accords d’Oslo de 1993 ne fonctionne pas. 

Ma perspective : celle d'un Israël ou d’une Palestine unique, peu importe le nom qu’on donnera à ce territoire conflictuel depuis 1948 à nos jours. La solution ultime : une seule terre pour les deux peuples, une seule nationalité, une seule loi fondamentale, c'est-à-dire une seule Constitution politique, une seule armée pour la population multi-civilisationnelle, une seule capitale, Jérusalem. Cependant avec deux ou trois sous-constitutions politiques selon l'appartenance religieuse, ethnique ou linguistique : une sous-constitution judaïque pour les Juifs ; une sous-constitution islamique pour les Musulmans et enfin une sous-constitution chrétienne pour les Chrétiens et laïcs. Donc un seul pays, deux peuples, deux ou plusieurs systèmes. A l'image de la Suisse que j’ai eu d’ailleurs la chance de visiter, elle vit en paix et demeure depuis plusieurs siècles à la fois multilingustique que multiculturelle sur un territoire unique. Par analogie politique, le nouveau Israël ou la nouvelle Palestine serait déclarée à la fois multi-civilisationnelle : Économie, Sociologie et Droit différents selon l'appartenance religieuse et linguistique, mais tous partagent la même géographie c'est-à-dire constituant une même terre ou un même territoire. Cela engagera un changement d'état-d'esprit de fond en comble au sein de l'ensemble des diverses populations du milieu trop disputé. Compte tenu du fait que ces différents peuples soient déjà très instruits et croyants, le changement ne prendra pas trop de temps pour mettre définitivement fin au conflit sanglant israélo-arabe et par cet angle belliqueux à la menace plausible d’une Troisième Guerre mondiale. Le peuple d’Israël, peuple d’élite a le devoir moral et l’obligation légale de revoir sa stratégie de sécurité nationale à fonder beaucoup plus sur l’Intelligence employant d’autres ressources de coexistence pacifique au Moyen-Orient. 

ALEZA Sohou, Université de Lomé