La finalité de l'éducation nationale
Introduction
Les questions
éducatives obsèdent tous les pays du monde qu’ils soient développés ou en voie
de développement. Elles se posent partout et même à toutes les époques
historiques. Tant de ressources humaines, matérielles et financières sont
investies dans l’œuvre éducative. Cependant les résultats attendus au niveau de
la qualité de l’humanité se font attendre plus ou moins selon les continents.
Le monde reste confronté toujours à ses vieux problèmes, à savoir la
domination, les conflits humains et les désastres naturels auxquels se joignent
l’ignorance, la pauvreté, la misère, les guerres, le terrorisme globalisé, la
pollution, le réchauffement climatique. L’environnement qui se comprend comme
tout ce qui nous entoure y compris nous-mêmes demeure plein de paradoxes
étranges. Les opportunités qu’engendre le partage des sciences, des
mathématiques, des lettres, de l’Histoire, du Droit, des technologies, des techniques,
des arts, etc... produisent non seulement de l’espoir pour l’humanité mais
aussi des inquiétudes, voire de la déception. Ceux qui profitent du progrès,
notamment les élites politiques et économiques s’attendaient à une protection
de toute forme d’incertitude. Ces élites se rendent aujourd’hui compte qu’elles
sont aussi fragiles que les pauvres gens que nous constituons. Lorsqu’un
certain grand public notamment les étudiants posent la question de savoir
« pourquoi l’éducation ? »
Celle-ci n’est-elle pas de dimension à la fois « locale et globale ? » Les systèmes éducatifs des pays du
monde ont progressé en termes quantitativement favorables au niveau des taux de
scolarisation et de scolarité primaires, secondaires et universitaires. Au
Togo, par exemple, les taux nets de scolarisation primaire, secondaire et
tertiaire (université) se distribuent respectivement de 80%, 67%, 17% et en
gros 60% des Togolais savent lire, écrire ou calculer. A l’instar de ce pays,
ceux du reste du monde connaissent des chiffres éducatifs encourageants en se
référant aux statistiques mondiales de l’UNESCO. Mais les bénéficiaires de
l’éducation formelle peuvent être autant coupables des faits répréhensibles et
erronés que responsables des actes méritants et honnêtes. En ce début du XXIème
siècle l’éducation semble impuissante pour chasser l’obscurantisme qui revient
sournoisement. L’élite politique, économique, culturelle et sociale paraît
complice du mal qui décime à présent la Terre, nos pays et l’environnement.
Alors l’éducation ne rend pas apparemment service ici et ailleurs à une
construction responsable d’abord du cadre public que nous partageons en commun
dans la cité et celui privé de la famille qui devrait constituer notre dernier
refuge humain. L’engrangement et l’analyse des données en équation par des
techniques d’investigation rigoureuses rappelleront les fondements de
l’éducation tout en apportant sociologiquement les réponses aux questions de
départ.
1 – Cadre conceptuel
La préoccupation
ici présente doit commencer par énoncer clairement le problème. Elle s’entend
se définir une méthodologie efficace et le concept clé de l’étude.
1.1 – Le problème sociologique
La Terre comme il a
été affirmé précédemment par les spécialistes en sciences sociales se
transforme en un village planétaire dont les milieux politiques et sociétaux
sont mutuellement interdépendants. Les technologies de l’information et de la
communication ont largement contribué à créer cette globalité d’interrelations.
Malgré les progrès scientifique, technologique, technique, industriel, social
et humain octroyés par l’investissement massif dans l’éducation, le sentiment
de doute plane sur l’atteinte de la mission réelle de l’éducation dans le monde
et en particulier au Togo. L’environnement local et global reste monopolisé par
une minorité au pouvoir politique et économique. Nous sommes loin de la
position de Comte (2008, p. 499) qui « fait consister la politique à
servir l’Humanité. » La corruption s’organise méthodiquement et s’amplifie
à l’ensemble des échelles de la société humaine. La violence, les violations
des droits de l’homme, les actes de guerre, les conflits armés, les menaces du
terrorisme, le terrorisme, le vol, le meurtre, les tueries de masse, le désir des
armes à feu, les faits d’incivilité, etc… deviennent faciles à produire
aujourd’hui et partout. De la maltraitance aujourd’hui, la secrétaire d’Etat
Hillary Clinton (2014, p. 676) aide à dresser un tableau sinistre :
« la violence domestique, la prostitution…le viol…les mutilations
génitales, les immolations…les victimes de discrimination… » Les
dictatures politiques s’imposent et s’enracinent encore par tous les moyens
dans certaines régions du monde. La démocratie comme aboutissement de
l’alphabétisation massive des populations se trouve galvaudée dans un sens
négatif au niveau de plusieurs pays africains. Les crises se multiplient dans
plusieurs secteurs et se contaminent : la politique, l’économie, la
société, l’école, etc. Ici ou ailleurs, l’individualisme s’ancre en profond
système humain et prédomine dans les rapports publics, privés, sociaux et
familiaux. La pauvreté et la misère s’étendent en ville comme en milieu rural.
La malveillance humaine sous toutes ses formes d’infractions inquiète les observateurs
de la société civile. L’atteinte à l’équilibre environnemental et ses effets
sur le réchauffement climatique accompagné de la pollution menacent
dangereusement la pérennité de l’espèce humaine. La liste critique des maux
mettant en péril la société au fur et à mesure de l’expansion de l’éducation
moderne n’est pas particulière à un seul pays. L’évolution de la civilisation
dans le contexte national et international semble compromise en raison des
désordres qui apparaissent quotidiennement dans le monde. La tendance de
l’homme à détruire son semblable n’a jamais été aussi manifeste. Il est temps
de s’arrêter pour se demander à quoi ont servi les idéaux des pères fondateurs
de l’éducation formelle comme Aristote, Charlemagne, Napoléon, Condorcet, Jules
Ferry, Durkheim et autres ? Les systèmes éducatifs servent-ils d’antidote
au mal dont on ne peut plus nier l’existence ? Dans l’environnement
concret, l’éducation a-t-elle livré suffisamment bataille contre deux maux
majeurs dont souffre l’humanité, à savoir la méchanceté humaine et la férocité
de la nature?
1.2 – La méthodologie de recherche
Le choix
clairement opéré ici pour traiter la question éducative au plan général et
local se comprend par une nouvelle prise de conscience. L’éducation reste un langage
universel n’appartenant à aucun pays ; ses causes, ses effets et ses
conséquences heureuses ou malheureuses sont tangiblement amarrés dans un monde
désormais globalisé. En plus les nouvelles technologies de l’information et de
la communication relient tous les humains de la Terre. Limiter la question à
une région ou un pays revient à sous-estimer l’interdépendance de l’efficacité
externe et interne de l’éducation dans le monde. Nous devenons de plus en plus
des citoyens de la Terre sans frontières étatiques en sorte que nos choix
personnels ou collectifs locaux influent progressivement, positivement ou
négativement sur la globalité. Par exemple, une éducation reçue dans un pays
devient une force de production dans un autre par l’effet de la migration
massive de la main d’œuvre. Une crise ou encore une guerre localisée se ressent
ailleurs, nécessairement par l’accueil des réfugiés. Les conséquences des
pratiques agricoles des paysans pauvres détruisant l’environnement par les feux
de brousse massifs, l’abattage anarchique des arbres pour la fabrication du
charbon, l’utilisation excessive des herbicides à la place de l’énergie humaine
ou animale, portent atteinte non seulement à l’environnement locale mais à la
nature entière. Les systèmes de production industrielle, de transport
automobile, de consommation dans les régions développées engendrent la
pollution et le réchauffement climatique à l’échelle mondiale. Donc la question
éducative en ce début du XXIème siècle apparaît universelle dans la mesure où
une erreur humaine létale dans un coin du monde provoque des enchaînements
terribles partout. L’éducation doit être traitée comme une question de
patrimoine à la fois personnelle, sociale, publique et mondiale. Cependant la
question ici posée au chercheur ne doit pas être répondue sous l’angle
philosophique et moral. Elle doit être traitée dans l’étendue réelle en
écartant autant que possible les préoccupations métaphysiques réservées aux
autres spécialistes du domaine.
Alors le périmètre
thématique exige l’utilisation plutôt d’outils scientifiques de recherche en
sciences sociales, en l’occurrence principalement qualitatifs. Dès le début de
l’investigation sociologique, une revue documentaire a fourni des données de
fond pertinentes sur le sujet. Par la suite, des entretiens individuels et
collectifs ont enrichi le cours du travail. La consultation des spécialistes
des questions éducatives, des politiques éducatives, des évaluateurs des
systèmes éducatifs, des planificateurs et gestionnaires de l’éducation, des enseignants,
des inspecteurs, des pédagogues, etc…a été d’un apport précieux pour l’étude.
Les points de vue des apprenants du niveau secondaire, c’est-à-dire des élèves
en plus des étudiants dans le cadre d’entretiens collectifs ont complété une
batterie de données émanant d’horizon divers. Les résultats de l’analyse des
données locales togolaises étendues de l’indépendance du Togo jusqu’à l’an 2020, et globales de l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont d’ailleurs influencé le contenu de
la notion de l’éducation.
1.3 – La question préalable de la notion d’éducation
Au juste qu’est-ce
que l’éducation pour pouvoir avancer dans un débat divisant et réunissant
plusieurs théoriciens ? L’éducation constitue un concept assez vaste. Les
difficultés surgissent lorsqu’on tente de la définir. Même si l’éducation
semble être indéfinissable du fait de ses objectifs imprécis, il revient à
constater dès le départ que tout apparaît dans l’environnement comme de
l’éducation. Il serait dogmatique de circonscrire quelque chose de précis pour
l’assimiler à l’éducation. L’éducation comme discipline scientifique « pour
rendre les citoyens vertueux » au sens global prend sa source chez
Aristote (2008, p. 410) qui trouvait que la psychologie de l’Homme reste trop
sujette aux passions. Il confie les politiques et programmes éducatifs aux
représentants du peuple ; « le problème principal du
législateur : l’éducation …qu’il faille légiférer sur l’éducation et qu’il
faille s’en occuper collectivement » (Aristote, 2008, p. 433-435). En
« éducation, …on apprend, d’une part, par l’habitude, d’autre part par
l’enseignement » (Ibidem, 411). L’éducation doit comprendre des matières
utiles pour développer l’intelligence comme les sciences, les lettres, les
arts, la gymnastique, la musique, etc. Aristote interdit d’enseigner les mêmes
disciplines aux jeunes. Pour lui les âges scolaires vont de sept à vingt-et-un
ans même si à partir de cinq ans l’enseignement préscolaire pourrait commencer.
En sociologie de
l’éducation, Cherkaoui (1986, p. 3) part du « sens étymologique latin
d’educere, c’est-à-dire conduire un être non social à devenir social »
pour définir l’éducation qui s’annonce comme un concept toujours vaste. A
partir de Ferréol (1995, p. 69) une précision commence par se constituer pour
recouvrer
« toute activité
sociale visant à transmettre à des individus l’héritage collectif de la société
où ils s’insèrent. Son champ de compréhension inclut alors tout autant la
socialisation du jeune enfant par sa famille, la formation reçue dans des
institutions ayant une visée éducative explicite (écoles, mouvements de
jeunesse) ou dans le cadre de groupements divers (associations sportives,
culturelles, groupes politiques), l’influence du groupe des pairs, des
mass-media, etc. »
Invoquer
l’éducation dans un débat suppose d’être prudent en s’efforçant de préciser ses
composantes. Ainsi certains spécialistes défendront la cause du contenu de
l’éducation formelle, d’autres celle de l’éducation informelle, d’autres encore
celle de l’éducation non-formelle. Nous ferons le choix de l’éducation formelle
par fidélité à la sociologie de l’éducation comme science des systèmes
d’enseignement et leurs résultats non seulement internes mais également sur la
société. Si l’éducation formelle nous intéresse ici, Hallak (1990, p. 6) de
l’UNESCO la définit comme :
« un système
éducatif avec ses structures hiérarchiques et une succession chronologique
d’étapes allant de l’école primaire à l’université et qui englobe, outres les
études théoriques de caractère général, divers programmes spécialisés ainsi que
des établissements dispensant une formation professionnelle et technique à
temps complet. »
L’éducation comme
discipline technique tente d’engranger les faits par les méthodes des sciences
sociales, d’élaborer des analyses et de découvrir les lois qui régissent les
phénomènes éducatifs. Alors ses thèmes modernes touchent
« l’éducation et
le développement, l’équité, la qualité de l’éducation, structure,
administration et gestion de l’éducation, les programmes d’enseignement, coûts
et financement de l’éducation, techniques et approches de la planification,
systèmes d’information, suivi et évaluation » (Kellaghan et
Greaney, 2002, p. 7).
Les questions
éducatives et de formation font partie des priorités de l’ensemble des Etats du
monde indistinctement de leur niveau de développement. Dans tous les programmes
de gouvernements de la planète figurent
un voire plusieurs ministères en charge des questions éducatives. Au Togo
tantôt un, tantôt plusieurs ministères sont institutionnalisés pour administrer
l’enseignement primaire, secondaire, technique, supérieur et même de
l’alphabétisation. Ce qui dénote l’importance de l’éducation ici et ailleurs.
Faut-il le rappeler que cette importance s’était systématisée déjà au plan
international dès le lendemain de la fin de la Deuxième guerre mondiale par la
création de l’UNESCO. Promouvoir, l’instruction, la culture, la science, former
les spécialistes de l’éducation des Etats membres, conduire un système
d’informations générales et statistiques sur l’éducation dans le monde ont
abouti à faire du domaine une discipline scientifique ayant son objet, ses
méthodes et ses lois. Il revient à chaque Etat de s’approprier l’apprentissage
des sciences, des mathématiques, des lettres, des arts, etc… comme un principe
d’utilité publique. D’où l’instauration par l’UNESCO d’abord de l’éducation
pour tous ensuite celle nécessaire tout au long de la vie. L’éducation dans son
essence et excellence devient ainsi permanente pour pouvoir produire ses
fruits. Donc personne ne peut boucler sa formation aussi longtemps qu’il soit
en vie. L’éducation doit être aux commandes de l’Homme que certains dictateurs
politiques, économiques, religieux et culturels tentent de nier la fragilité
humaine. Il est temps qu’ils la rejoignent comme l’art de la vertu et du bien.
Aujourd’hui nombre de bienfaits du progrès de l’éducation formelle dans le
monde par l’initiative de l’UNESCO et de ses Etats membres tombent discrètement
au service des tyrans et des négationnistes de tous ordres. Les menaces
sérieuses pèsent sur la civilisation humaine même si certains optimistes
tentent de rassurer sur la puissance latente de la culture formelle. Il ne faut
sous estimer le rôle nouveau d’une certaine élite qui ne tente plus se cacher
dans la définition subtile des faits divisionnistes et dans l’essor de
nouvelles idées terrifiantes chez nous et dans le monde. Cette élite
intellectuelle égoïste conduit à douter du caractère exclusivement bénéfique de
l’expansion de l’éducation aux quatre coins du monde. L’actuel spectre des
dictatures, des nationalismes, des extrémismes, des bellicismes, des violences,
des sexismes, des racismes, des suprématismes, des inégalitarismes,
etc…apparaissent comme des idéologies savamment développées par les plus
instruits du XXI siècle. Les conseillers des régimes politiques les plus
corrompus, sanguinaires et maléfistes ici et ailleurs ont eu des diplômes
universitaires parfois dans la catégorie des meilleurs étudiants. La haine, la
domination, les conflits insolubles et l’incivisme qui montent en puissance
dans l’environnement local et global perdant ses derniers sages inquiètent la
conscience humaine. La barbarie parfois d’Etat érigée en système de domination,
de contestation ou de répression ne peut être attribuée aux illettrés mais à
une élite organisée pour maintenir ses avantages et ses pouvoirs sur les autres
humains. La dissémination du mal partout ne constitue pas un phénomène passager
si rien n’est fait pour la redéfinition de l’éducation formelle véritable.
2
– La genèse de
l’éducation
Le président Français Jacques Chirac (2011, p.
346) rappelait dans ses Mémoires le périmètre de l’humanisme « fondé sur
une même exigence de justice et de sécurité, d’ordre et de tolérance, de
liberté et de responsabilité. » A l’origine, les pionniers de l’humanisme
en lutte contre l’obscurantisme, ont voulu faire de l’éducation formelle
simplement un puissant moyen de bataille contre la férocité de la nature et la
méchanceté humaine.
2.1 – L’éducation à l’origine de la lutte contre la
méchanceté humaine
L’éducation fait
découvrir les lois du fonctionnement des règnes physique, végétal, animal et
humain pour mieux les dompter au profit du bonheur de l’homme. Au commencement
de saints hommes font de la connaissance des lois de la divinité, le fondement
de l’existence bienheureuse de l’homme en pèlerinage vers Dieu. Les prophètes,
sages, penseurs et humanistes se sont sacrifiés pour montrer la voie de la
véritable destinée humaine. Nous n’avons pas la compétence pour orienter le
sujet vers ces considérations métaphysiques. Alors laissons les spécialistes de
la loi divine, de la religion, de la croyance et de la morale nous apporter
leur part de témoignage sur la valeur de la religion dans la définition du
bonheur humain. Il serait dogmatique de réfuter la contribution de l’amour de
la divinité dans le combat contre la méchanceté humaine qui déchire
actuellement l’humanité.
En revenant aux
donnés concernant la sociologie de l’éducation dans ses analyses pour cerner
l’intérêt des faits éducatifs, ceux-ci s’apparentent à une stratégie globale de
réponse constitutionnelle, légale, normative, culturelle, civilisationnelle,
scientifique, technique à la méchanceté humaine. La loi s’oppose au mal et au
méchant pour préserver un monde libre. Fondamentalement, « la liberté
consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (Article 4 de
la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789) sous peine de sanction par le Droit
positif décliné en nombreuses spécialités connues à travers le Droit public et
le Droit privé.
La politique en
étant la première manifestation de la liberté humaine par postulat, les auteurs
classiques comme Aristote associait même « animal » à
« politique » pour signifier que l’éducation formelle doit être
omniprésente pour civiliser l’Homme dans l’approche des affaires de la cité. Le
contenu des enseignements fera « de sorte que c’est ce qui est beau et non
ce qui est bestial qui doit jouer le premier rôle dans l’éducation »
(Aristote, 2008, p. 442). Elle consiste essentiellement « à rendre
étranger aux jeunes gens tout ce qui est mauvais, et surtout ce qui relève
perversité et méchanceté » (Ibidem, p. 430). D’où l’importance de
connaître les règles du vivre-ensemble dans l’Etat en vue d’une participation
démocratique responsable de l’ensemble des citoyens. Tout gouvernement et
programme de développement public s’obtiennent par voie d’élections et
d’’autodétermination des populations en se choisissant librement leurs propres
dirigeants au niveau local, régional et national. Un pays où s’observent les
règles de droits, de liberté et de dignité s’appelle l’Etat de droit auquel se
soumettent gouvernants et gouvernés en vue d’assurer une paix civile. Pour
promouvoir le développement socio-économique durable par une meilleure
exploitation des ressources naturelles au moyen de la connaissance et de
l’observation des règles du règne physique, végétal et animal. Par les mathématiques, les sciences,
les techniques, les technologies, les lettres, l’Histoire, le Droit, les arts,
etc…, la société étatique se rend aisément fonctionnelle avec des outils
scientifiques, technologiques, culturels, artistiques, légaux, légitimes de
résolution des problèmes humains, sociaux et politiques.
L’obscurantisme
durant l’Antiquité, le Moyen-âge, la Renaissance et même le début de l’ère
moderne a bafoué les principes de l’Etat de droit. Ce qui a permis aux
tyrannies, dynasties, monarchies, royautés et empires les plus cruelles de
prospérer pendant une longue période historique. Des dictatures sans alternance
tiennent encore certains pays en ce début du XXIème siècle. L’Humanité dans sa
quête du principe de l’Etat de droit a été dominée selon les régions du monde
d’abord par le pharaon, l’empereur, le roi, le führer, le guide ou le tyran
tout court à cause malheureusement de l’ignorance du peuple. La diffusion de
l’éducation formelle a combattu progressivement la vulnérabilité des
populations. Les règles, lois et normes démocratiques se sont graduellement
imposées au moyen des révolutions souvent sanglantes dont la plus héroïque
reste celle de la Révolution française de 1789. Le but a consisté à encadrer
l’action politique et publique par un contrat social contraignant fait de droit
positif démocratique largement démontré par Rousseau.
Pour lutter contre, la volonté d’un
homme sur la générale, l’abus du pouvoir, les violations des droits de l’homme
et des libertés fondamentales. Sans règles positives dans les rapports
socio-politiques, l’homme par son état moral, psychique ou mental, généralement
désastreux, tend à dominer son prochain aussi longtemps que possible. Le
dictateur conçoit l’Etat à son idée et son projet politique, c’est lui-même.
Lorsque s’éclate le soulèvement populaire contre son régime, sa « seule
victoire, c’est de s’en aller » (Peyrefitte, 1994, p. 121).
L’absence d’un
système de gouvernement démocratique et de contrôle profite aux lettrés qui peuvent
devenir plus dangereux par la corruption qu’ils disséminent dans le milieu
social avec pour effets la destruction du tissu économique, politique et de
l’environnement. Les principales dominations et guerres successives que le
monde a connues notamment, l’esclavage, la colonisation, l’impérialisme, le
néo-colonialisme, les Première et Deuxième Guerres mondiales dérivent de
théories iniques savamment montées par des élites militaro-politiques bien
instruites. Les théoriciens sans urbanité ont occasionnée des millions de
morts, de déplacés, des victimes de travaux forcés, des dégâts matériels, des
pauvres, des misérables, etc... au cours de l’évolution historique. La somme
des conséquences de ces événements déchaînés sur l’espèce humaine constituent
un tableau noir de la méchanceté humaine. Il faut être averti que les valeurs
de la civilisation de paix, de sagesse et d’expérience humaine empathique en
vue d’entretenir l’ordre local et global peuvent se ruiner étonnamment à tout
moment dans un milieu alphabétisé pour servir l’intérêt d’une minorité.
Ouvrir des écoles,
des collèges, des lycées et des universités sème malgré tout l’espoir et
l’espérance. Si l’Etat de droit a progressé au lendemain de la Deuxième Guerre
mondiale en Occident, puis à partir des années 1990 dans certains pays de
l’Afrique subsaharienne et en 2010 dans certains pays arabes, l’expansion de la
culture formelle en est probablement la source. Pour favoriser le changement
des conditions socio-économiques et politiques des populations. L’Asie, à
l’exception du Japon et de la Corée du Sud qui pratiquent une démocratie
directe, même si elle emprunte une voie différente, il n’en demeure pas moins
que l’économie de l’éducation formelle sur ce continent constitue leur lumière
pour avancer à pas de géant vers une conquête matérialiste et stratégique.
Au plan local le
système éducatif au Togo a produit des résultats tangibles. Cependant ces
résultats n’impactent pas le combat contre la méchanceté humaine qui se mesure
aussi bien dans les rapports privés dépourvus de confiance et pourris de
conflits familiaux, de voisinage, de patrimoine, d’héritage, d’incivilité, de
jalousie, d’envie, de traitrise, de mépris, de trahison, etc. La pauvreté
économique et matérielle ambiante apporte la preuve de la conséquence
structurelle de la méchanceté humaine. Celle-ci s’exerce sur des populations
depuis des décennies en les plaçant sous le joug de la misère, de la dépendance
et du seul rapport de domination. La vie sociale reste sous influence
d’irrationalités diverses et de soumission à l’absurde, à des marabouts, à des
religions païennes véreuses, à des confréries rétrogrades au point de faire
dire au spécialiste de l’éducation que l’expansion de l’éducation formelle au
Togo ne fait pas reculer l’obscurantisme au niveau personnel, psychologique,
social et politique. Le défaut de l’efficacité externe de l’enseignement et de
la formation en son point de contribution au développement humain et social se
relie à la situation politique autocratique. Aucune dictature politique ne peut
créer de l’éducation, de la civilisation, de l’art, de la culture formelle, de
la science et de la technologie. Le mélange de peur, de répression, de
brutalité et de corruption orchestré par le prince pour tenir les populations
ne fait pas un Etat digne de ce nom. Mais un désert de silence humain qui
produira tôt ou tard d’abord de la subversion ensuite de la critique sociale puis
le conflit, la révolution et enfin un nouveau contrat social démocratique.
En effet, les affaires de la cité sont engluées dans une
crise socio-politique persistante depuis les années 1990. Une génération
d’hommes et de femmes a passé ; l’éducation formelle que les Togolais ont
reçue ne leur a pas permis de résoudre cette crise ayant poussé près de deux
millions de nos compatriotes sur la route de l’exode vers les pays tiers
d’Afrique, d’Europe, d’Amérique, voire d’Asie. On estime que 27% des Togolais
vivent hors de leur patrie pour cause de crise politique interminable dans le
pays. L’échec du système éducatif se mesure par sa faiblesse à démanteler
l’organisation d’une dictature politique brutale qui prospère avec le soutien
des forces corrompues internes et externes. Pendant que les autres pays
limitrophes vivent dans la démocratie et l’Etat de droit depuis 1990. Les
populations en ruine, comme si elles sortaient d’une guerre, juxtaposées aux
élites assujetties à l’ordre établi. Ces dernières se sont montrées incapables
d’inventer le présent et le futur de leur peuple. La réduction des populations
et ses classes sociales désuètes à la mendicité et à la survie reste frappante
pour un pays particulièrement dotées de ressources naturelles. Le rôle de
l’’éducation moderne consiste à donner à l’espèce humaine les clés de la
connaissance des règles de la politique ayant permis à d’autres peuples de
bâtir leur Etat de droit protecteur de tous. C’est presqu’une énigme qu’un Etat
en ce début du siècle plein d’opportunités de tous genres, gémisse sous la volonté
d’un seul homme en lieu et place de la volonté générale décrite depuis Rousseau
(2001).
Le Togo demeure malade
de ses crises socio-politiques à répétition. L’actuelle, depuis le 19 août
2017, plus généralisée par son ampleur sociale implique les Togolais de
l’intérieur et ceux de la puissante diaspora à travers le monde. La crise
politique se caractérise par une répression sanglante provoquant des
souffrances physiques et humaines terribles surtout au Nord du pays. Les populations,
phénomène nouveau, n’ont plus peur de la répression brutale qui s’abat sur le
peuple en voie d’autodétermination. Toute histoire humaine, selon les prophètes,
rencontrera Le Christ qui « délivre tous ceux qui, par la crainte de la
mort, étaient, pendant toute leur vie, tenus en esclavage » (Hébreux 2.15).
Après les
trahisons successives de l’élite sans urbanité, le peuple dans la rue veut le
retour à la Constitution du 14 octobre 1992 avec toutes ses conséquences
immédiates. Le retour à cette Constitution devient une cause pour calmer les
maux dont souffrent les populations et ainsi rétablir la paix sociale et le
nouveau contrat social avec pour exigence demandée l’Etat de droit et la
démocratie. Étrange et absurde est la réaction d’une certaine élite
universitaire qui surgit dans diverses conférences pour accabler de tous les
défauts la Constitution de 1992 requise par le peuple. Selon cette élite, il
faut carrément abandonner la Constitution réclamée par le peuple et passer à la
rédaction d’une nouvelle. Ramenons la situation au plan des sciences de la
nature notamment de la médecine par exemple, dont les méthodes ont inspiré
puissamment les sciences sociales et humaines par les travaux de Durkheim.
Nous savons que les
médecins en face des maladies provisoirement incurables prescrivent des traitements
palliatifs en attendant la découverte des produits guérissant ces maladies. Ils
ne peuvent renvoyer les patients des hôpitaux parce que leurs maladies n’ont
pas pour le moment de thérapie. En circonstance exceptionnelle, les médecins
qualifiés ordonnent la prise de médicaments palliatifs pour soulager les
malades en attente de nouveaux protocoles thérapeutiques. Par comparaison aux
affaires de la cité ou du terrain politique, la même méthode s’impose aux
élites des sciences politiques. Les solutions de légitimité voulues par le
peuple en vue de résorber la crise politique inventent une nouvelle légalité
que les juristes doivent comprendre et aider à la traduction du nouveau contrat
social dans le droit positif. L’élite sans éthique et sans respect de la
méthode a tort de sous-estimer la volonté du peuple contre l’anomie politique
généralisée dans le pays. Il est inconcevable que le peuple croupissant sous
l’indignité et la misère depuis une longue période, attende pour un temps
supplémentaire la découverte d’une meilleure thérapie socio-politique, en
l’occurrence la rédaction d’une nouvelle Loi fondamentale (Constitution) à
vouloir parfaite. Tout en sachant que la perfection ne fait pas partie de
l’existence humaine. Pour résumer, la manière dont les intello-partisans de la
dictature politique procèdent dans le but de proposer une solution à l’actuelle
crise togolaise reste hors du processus méthodique digne de résoudre les
problèmes humains locaux de l’heure. Suspecte et indigne, cette élite brandit
ses diplômes et expériences professionnelles interminables, mais sans effets
réels sur la résolution des problèmes locaux et globaux. On nous rappelle que « c’est
à leurs fruits que vous les connaîtrez » (Matthieu 7.16). L’éducation sert à résoudre les problèmes
selon plusieurs experts de l’UNESCO dans une démarche pluridisciplinaire. Sa
fonction ne conduit pas vers l’héroïsme solitaire et vain dans un désert de
déficience d’opportunités humaines par la faute des mêmes élites au service des
dictatures qui savent se renouveler.
A quoi ont servi réellement les sciences, les
mathématiques, les lettres, l’Histoire, le Droit, les techniques, les arts que
l’élite a appris dans les écoles et universités? Pourquoi s’engouffre t-elle
volontairement dans la négation du savoir pour tourner dos à la survie
politique d’un peuple ? Au demeurant, l’actuelle situation du pays s’accentuera ou trouvera une solution
par l’interprétation juste d’une expression: la rétroactivité ou la
non-rétroactivité de la loi.
Au moment où la crise socio-politique déchire dans le
sang les villes et campagnes togolaises, il importe que l’élite universitaire
libre soit objective sinon neutre au sujet de l’interprétation des normes. Le
Droit ne se trouve nulle part ailleurs
que dans la volonté générale du peuple, dans les textes positifs et dans les
livres. Mais malheureusement, une élite partisane et sans urbanité évoque le
sujet de la non-rétroactivité de la loi comme un dogme juridique qu’on peut
formuler soi-même. Sachant bien qu’aucune Constitution démocratique n’a disposé
dans ses principes, la non-rétroactivité d’une norme. Et c’est le cas de la
Constitution togolaise du 14 octobre 1992 encore en vigueur. Où percevoir la
place de l’éthique ou de la déontologie générale à travers les discours
soutenant qu’une norme n’est jamais rétroactive. Certes, le Code civil, l’admet
en son article 2 : «
la loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a point d’effet
rétroactif ». Mais le Code civil n’est pas la Constitution, c’est-à-dire
la Loi fondamentale du pays. Un sage consulté revient à se demander où se
trouve la valeur de l’éducation formelle reçue grâce au sacrifice des familles
généralement modestes et des deniers publics ? En raisonnement simple, la rétroactivité
ou son inverse n’est pas une disposition constitutionnelle donc elle peut être
autant admise ou réfutée au nom de l’intérêt général. La rétroactivité reste un
principe variable en Droit privé comme en Droit public sur la base de l’intérêt
général. Il revient au peuple ou au législateur ou encore au juge de prendre
ses responsabilités.
Vouloir
discourir sur des imperfections de la Constitution togolaise de 1992 alors que
l’élite avertie sait bien qu’elle n’a pas été appliquée à 90% par des manœuvres
politiques souvent sanglantes, juger
impertinente la demande du peuple pour le retour à cette Loi fondamentale
originelle et enfin interpréter de manière tendancieuse la question de la
rétroactivité ou pas de la loi, reviennent à terrifier la conscience humaine.
En effet, le monde contemporain
n’a pas vu venir une nouvelle classe de technocrates avides du pouvoir se
prétendant même possédants. Il s’agit de l’élite terrifiste locale et globale.
Nous la définissons par son état pathético-moral emballé dans le terrifisme
comme théorie dérivant d’une pseudo-conviction sur des rapports de puissance.
Cette élite sans éthique constituée de personnes d’apparence intellectuelle ou
ouvertement dominatrice ou encore nettement terroriste se prédestine à saper par
tous les moyens, au nom d’intérêts égoïstes de groupe, l’intérêt général et la
vertu comme science du bien dans la société. Leur but vise l’exécution ou la
destruction de l’humanité éprise de liberté et de droit, qu’elle soit
infiniment petite ou infiniment grande. Les Togolais de l’intérieur et de par
le monde ont suffisamment reçu d’éducation formelle dans tous les domaines du
savoir pour la convertir en équation de lutte contre cette élite terrifiste
défendant par tous les moyens des dictatures politiques. L’aboutissement de
cette éducation fait son œuvre en combattant à la fois progressivement et
subitement la méchanceté humaine érigée en art politique. Le but final consiste
à parvenir à l’instauration d’un Etat de droit protecteur de tous.
Comme une entité physique, végétale ou animale, l’Etat
comme entité politique, a aussi ses règles de fonctionnement qu’il faut
connaître, observer et établir sous peine d’involution. Depuis la Constitution
jusqu’aux dernières règles juridiques de la République, les normes sont à
respecter ; si tel n’est pas le cas, logiquement une crise socio-politique
s’installe. Il en va ainsi pour toute entité vivante ou inerte sous le ciel ne
fonctionnant pas selon ses propres lois. Alors elle tombe en régression puis
disparaît au profit des autres entités. L’éducation politique ne permet pas que
les populations d’un pays se soumettent dans le cadre public à la volonté
psychique d’un homme mais à la loi. Les obscurantistes d’un système
dictatorial, en violation du principe de la dignité humaine, perdent leurs
derniers éléments de refuge idéologique en ce début de XXIème siècle. Cela
conforte le devoir d’un peuple à la nécessaire lutte permanente pour la
conquête de ses droits. La
dignité humaine réaffirmée dans la Déclaration universelle des droits de
l’homme en son article premier inspirée depuis la Révolution française demeure non négociable. Au lieu de la
défense de cette cause d’intérêt général, une certaine élite locale profitant
des miettes matérielles et socio-économiques de l’ordre établi tient des
discours absurdes et terrifiants sur des notions universellement et
scientifiquement admis. A l’issue de cette grande œuvre en vue de la
réalisation d’une victoire nette sur la méchanceté humaine, l’autre but de
l’éducation formelle consistera à la production économique pour satisfaire les
besoins du système social dans le respect des nouvelles exigences de l’environnement.
2.2 - L’éducation à l’origine de la lutte contre la
férocité de la nature
La souffrance humaine
du fait de la nature demeure difficilement définissable dans sa totalité. Cependant nous pouvons passer en revue
quelques aspects de la férocité de la nature qui se manifeste d’abord par la
non disponibilité spontanée d’eau potable pour tous et par de nombreuses maladies
souvent mortelles frappant ainsi l’espèce humaine. L’hostilité de la nature
envers l’Homme se distingue par ses éléments innombrables qui s’abattent
brutalement sur les êtres humains : les tempêtes, les cyclones, les
inondations, la sécheresse, la chaleur tropicale, le froid de l'hiver, la faim,
la soif, la pénurie de logement, les grossesses non désirées, l’explosion
démographique, l’obscurité, la fumée, la poussière, la fatigue, la sueur, la
pollution, le réchauffement climatique, etc. L’utilisation excessive de l’énergie
humaine pour la production économique durant une longue période historique à
travers l’esclavage et les travaux forcés pendant la colonisation nous rappelle
et caractérisent cette férocité. L’énergie humaine reste en cours d’utilisation
dans les milieux ruraux et urbains dépourvus d’équipements, d’appareils, de techniques,
de machines, etc. Le maintien en enclavement et isolement des populations hors
d’accès aux moyens de communication (routes, ponts, télécommunication, etc…) et
de ressources, décrit la réalité de l’environnement difficile dans lequel
vivent encore tant de populations
humaines en ce début du XXIème siècle.
L’art de l’éducation s’assimile à une mission de
connaissance des règles ou des lois gouvernant la nature pour la dompter au
profit de l’homme depuis Descartes.
Par les mathématiques, les sciences, les techniques, les technologies, la
médecine, etc…, la nature se rend transparente dans son fonctionnement. Elles
serviront d’instruments pour combattre les maladies, les épidémies, les
endémies, les pandémies, etc…, moderniser l’accès des populations à la santé
publique et au développement d’un système de production de richesses. Mais la
justice sociale dicte à l’homme que le but de la vie n’autorise pas à accumuler
de l’argent, de la richesse et de la fortune au détriment des autres. Dans la
mesure où nous sommes tous liés dans un village national ou planétaire. Tout
revient à savoir produire durablement pour préserver l’environnement et la
génération à venir. Il n’est plus nouveau d’affirmer que les ressources que
contiennent la Terre étant limitées, les sciences ont pour mission d’aider à la
production, à la transformation et à la commercialisation responsables.
L’utilisation des énergies propres et renouvelables soutiendront l’activité de
l’homme situé en ville comme en milieu rural. Tout dans l’espace local et
global a un rôle qu’il faut comprendre par des méthodes scientifiques. La mer,
le vent, les saisons, la pluie, le soleil, les terres agricoles, la faune, la
flore, les ressources du sous-sol, l’eau, les fleuves, les rivières, les
marigots, etc… peuvent se transformer en obstacles au bonheur de l’homme en cas
d’ignorance des lois des cieux et de l’univers. Les mêmes éléments naturels
sont convertissables en moyens et opportunités de production pour assurer le
progrès de l’humanité par la maîtrise des règles régissant les éléments
naturels. Le dernier scénario s’applique aisément dans plusieurs pays
développés ou en voie de développement. Le contexte de parfaite connaissance
des lois de la nature et ses applications idoines assurent le bonheur de
l’homme libéré des besoins, de la maladie, de la faim, de la soif et de la
souffrance humaine déchirant sa dignité.
Le Togo baigne dans un climat naturel favorable déjà
dépeint ci-haut. A part cette disponibilité générale de ressources, la nature
dote le pays d’une gamme diverse de richesses du sous-sol (phosphates,
fer, or, marbre, diamants, etc.) Les
ressources humaines très aptes au travail constituent les premières richesses
selon les économistes contactés qui les nomment capital humain. A condition que
l’éducation formelle ait pour mandat de transformer ce capital humain en
facteur de production. Lorsque nous concevons l’éducation comme le génie de
l’homme et de la femme, en d’autres termes une valeur scientifique ou
artistique ajoutée à leur propre nature, l’humain devient alors rentable pour
lui-même et la société. L’Homme formé devient facteur de production et de
transformation des biens propres à satisfaire les besoins de la société locale
ou globale dans le cadre des échanges.
Jusqu’alors le niveau de développement du pays en termes
d’indicateurs socio-économiques persuade moins l’analyste à cause de
l’inefficacité externe de l’éducation formelle. Le produit intérieur brut par
habitant stagnant annuellement autour de 587 dollars, reste largement insuffisant. Le taux de pauvreté s’élève
à environ 69% de la population. D’autres indicateurs socio-économiques peuvent se déduire directement
non encourageants. Ainsi l’éducation moderne n’impacte pas la maîtrise des lois
de la nature par les sciences et les technologies en vue de la performance dans
la production. L’art de dompter la férocité de la nature suppose que L’Etat et
le privé développent un enseignement scientifique et technologique divulguant
des connaissances positives aux populations.
Il faut
reconnaître aussi que sans bataille contre la méchanceté humaine par
l’application des connaissances en sciences sociales et humaines pour créer
l’Etat de droit, il serait difficile qu’un peuple tire avantage des ressources
naturelles que la nature lui dote. Le fonctionnement normal d’une société
politique par le droit positif favorise une meilleure transformation de la nature et de l’environnement.
La maîtrise de la férocité de la nature procède par la transformation des
éléments naturels en énergie et en d’autres facteurs de production. Alors que
le génie politique des gouvernants et gouvernés passe par le respect de la
Constitution, des lois et autres normes pour féconder en dernière étape
stratégique l’effort de la maîtrise de la férocité de la nature. La vision du
présent échafaudage technique vise à assurer enfin le bonheur suprême de
l’Homme d’aujourd’hui et de demain. L’actuel dispositif de croissance locale et
global rejoint le concept de développement humain durable du PNUD.
Le double enjeu du fondement de l’éducation formelle voudrait relever
l’interdépendance du combat contre la méchanceté humaine et la férocité de la
nature. La première entretenue par le terrifisme de l’élite sans éthique à côté
des dictatures, la seconde par la domination qu’exerce l’élite capitaliste sur
la nature à travers la surexploitation corrompue des ressources depuis que
l’homme maîtrise les lois de l’univers. Alors l’art de l’éducation impose une
prise de conscience individuelle et collective pour déterminer une logique de
protection de la nature contre la pollution, le réchauffement climatiques et
leurs effets.
3
– L’éducation pour
la réconciliation avec l’environnement
Le XXIème siècle offre des perspectives lumineuses à la
condition humaine à partir du moment où l’éducation formelle devient un moyen,
non pas de domination de son prochain et de la nature, mais comme une double
opportunité de concorde socio-générationnelle et d’intelligence avec son
environnement.
3.1
– L’éducation pour la transfiguration du destin
individuel et collectif
L’héritage le plus important à laisser à la personne
humaine semble être l’éducation. Celle qui formule et transforme le destin de
l’homme comprenant ses forces, ses fragilités et la contrainte de la protection
de la nature. L’activité de l’éducation dont on peut connaître le début mais
pas la fin, qu’elle soit scientifique, technique ou sociale ou encore humaine,
se conçoit comme un chemin vers la conquête spirituelle, matérielle, politique
et stratégique. Sur la voie du développement individuel et collectif,
l’instruction constitue une vache à lait et une ruche de miel pour nourrir
l’esprit de l’Homme en tout temps. Sans sagesse, nous n’aurons pas d’abri en
temps de turbulence ; sans éthique, il nous manquera un refuge sûr pendant
les menaces. L’éducation reste à la fois un thermomètre pour avertir l’homme de
ses passions, une balance pour connaître et servir la justice par la loi
véritable, une boussole pour se diriger vers la meilleure destination, un
baromètre pour le présent et la prévision de l’avenir. Finalement, la
connaissance représente tout simplement la lumière dans l’espace et le temps.
En cela le savoir fait l’histoire, conformément à ce que défendait Jacques
Delors (1996) faisant ainsi l’éloge de l’éducation qu’effectivement «
un trésor est caché dedans. » S’instruire et se former en permanence
place l’humain en altitude, voire en un lieu secret d’où l’on peut tout voir,
connaître, savoir, prévoir, agir, réagir évaluer et avancer. La puissance de
renaissance par l’éducation peut nous faire naître de nouveau et revenir
solidement à tout moment.
Toutefois l’instruction formelle contient aussi une force
de nuisance terrible entre les mains de l’élite sans éthique. La capacité
inépuisable de l’éducation se mesure lorsque l’enfance, l’adolescence, la
jeunesse, voire au-delà de ces âges, ont l’amour de la partager concrètement
dans les rapports sociaux épris de paix, de justice, de droit et de
dignité. Les faits, actes individuels et
collectifs lorsqu’ils ne sont pas guidés par les valeurs et savoirs formels,
les méandres de l’histoire des sociétés seront
faits de domination,
d’inégalités, de corruption, d’égoïsme, de conflits et enfin de guerre. Le
monde contemporain s’inquiète à cause du comportement de ceux qui prétendent
détenir des vérités à imposer à tout prix pendant qu’ils se trouvent au
pouvoir. Par conséquent, l’homme politique reste le dernier imprudent, négligeant et immodéré de
l’évolution actuelle de l’histoire de l’humanité. Il ne procède pas encore dans
son champ trop délicat, comme le scientifique le fait dans son domaine par la
méthode. Le politique, aujourd’hui, recherche trop tôt l’héroïsme alors que la
présente époque faite de généralisation de l’éducation formelle n’en a plus
besoin. L’héroïsme et la célébrité ne sont plus d’actualité. Ceux qui les
poursuivent sous une forme ou l’autre seront déçus en se retrouvant de manière surprenante
sur le carreau de l’histoire.
C’est le cas de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair (2010, p. 10)
qui ne convainc personne après sa désastreuse et cuisante politique en Irak,
lorsqu’il affirme dans ses Mémoires que « la première règle en politique,
c’est qu’il n’y a pas de règle. » S’il faut l’admettre où se trouve le
bien fondé des institutions scientifiques, académiques, universitaires et
d’enseignement chargées de la production, du maintien et du partage des
savoirs, des valeurs et des connaissances ?
Depuis l’invasion
irrationnelle de l’Iraq par le président américain George W. Bush soutenu par
ses collaborateurs, le vice-président Dick Cheney, le secrétaire d’Etat à la défense Donald Rumsfeld et son
homologue britannique, le premier ministre Blair,
tous dogmatiques
historiques, le terrorisme qui était un problème localisé s’est mondialisé
suite à la Guerre d’Irak. Sans évoquer le gâchis humain et financier
incommensurable. Le premier ministre Blair a été d’ailleurs, mis en
cause sévèrement dans le rapport d’enquête parlementaire britannique de 2016.
Il convient de préciser que ces politiques avides de gloire pour la plupart, ont
été pourtant formés dans les meilleures universités américaines et du monde.
Naguère les
errances politiques du président français Nicolas Sarkozy, en collusion avec
l’imprudence politique de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et la myopie politique
du premier ministre britannique David Cameron ont poussé à la destruction de la
Libye engendrant ainsi une crise majeure des réfugiés en Afrique et en Europe
depuis la Seconde Guerre mondiale. La secrétaire d’Etat Clinton dans ses
Mémoires (2014, p. 259) disait même du président Sarkozy qu’« en personne,
il était encore plus survolté…s’agitait…et disait de tel chef d’Etat qu’il
était fou, infirme ou accro à la drogue…
d’un autre encore qu’il était issu d’une longue lignée de brutes, » etc.
Alors qu’une décision dans un bureau présidentiel d’un modeste ou d’un grand pays ou encore d’une puissance
nucléaire a des implications à la fois locales et globales. Le président américain
Barack Obama a qualifié l’intervention en Libye comme l’une des pires erreurs
de sa présidence. En suivant l’affaire libyenne en 2011, il était au début hostile
à l’intervention militaire dans le pays du président Mouammar Kadhafi avant que
l’aile belliciste conduite par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton prennent
encore le dessus à la Maison Blanche. Comme ce fut le cas dans l’affaire similaire
irakienne de 2003. En dépit de l’erreur stratégique sur la Libye en 2011
endossée courageusement par le président Obama, on ne peut pas perdre de vue
qu’il aborde régulièrement la politique comme un scientifique approche le réel dans
son laboratoire. Ce qui rappelle une autre méthode logique en politique. Celle
de la figure exceptionnelle de la chancelière allemande Angela Merkel dont
l’équilibre de l’Europe se repose sur sa sagesse. Elle demeure l’une des
politiques les plus rationalisés de l’histoire après le président français
Jacques Chirac depuis la fin de la Guerre
froide. Poursuivant l’analyse des imbrications locales et globales des
décisions que prennent souvent des hommes politiques les plus entourés de
conseillers universitaires, il faut s’apercevoir que le XXI siècle ne rassure
pas malgré le niveau éducatif, scientifique, technique, technologique culturel,
artistique atteint par le monde contemporain. Un coup politiquement grave peut
se produire soudainement.
Tout récemment,
comme il ne suffisait pas au programme toujours incompréhensible du premier
ministre Cameron, celui-ci a provoqué la sortie du Royaume Uni de l’Union
Européenne. Cette sortie dite de Brexit de juin 2016 sème actuellement
l’imbroglio politique et juridique la plus complexe de l’histoire des Etats en
temps de paix dont la gestion seulement coûtera un prix d’or inconnu pour les
deux parties sans calcul des conséquences stratégiques à suivre. En attendant,
la confusion dans la monarchie constitutionnelle britannique fait dire à
certains que les Anglais ne méritent pas toutes ces politiques ruineuses du
fait de leurs nouveaux hommes politiques trop avides d’héroïsme. Parfois le
premier ministre Blair (2010, p. 600) et le président Sarkozy se targuent même
« de faire appel à l’instinct » plutôt qu’à la raison cartésienne et
à la science. Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont qui divise
subitement l’Espagne caractérise le nouvel héroïsme sensationnel en politique
en ignorant ses conséquences sur l’ordre constitutionnel, social et économique
de la patrie espagnole. A présent avec l’activisme politique du président américain
Donald Trump, il est clair que malgré la qualité de l’éducation reçue par les
nouveaux hommes et femmes politiques, il ne faut jamais avoir de confiance en
eux ou elles sans contrôle légal permanent. La nécessité de l’approfondissement
de l’Etat de droit conduira l’homme politique définitivement à la modération et
à la prudence comme tout scientifique à la tâche dans le laboratoire. Il devient impossible d’être héros
aujourd’hui par une vision personnelle du monde. La puissance de l’éducation
formelle revient à distribuer les valeurs de modestie et d’absence d’ingérence gratuite
dans les affaires des autres. En effet, s’il s’agit de bâtir des espaces
démocratiques, chaque peuple doit faire son histoire en s’occupant de ses
propres prédateurs et dictateurs. Comme l’a fait le peuple burkinabé et bien
avant lui les Sud-africains sous l’impulsion presque prophétique du président
Nelson Mandela. Que d’autres peuples sous domination de la minorité, suivent
l’exemple. Alors dans le contexte actuel, seul un peuple peut être déclaré
héroïque, célèbre et résistant parce que maître de son propre destin. En ne
permettant jamais qu’un tyran surgisse de nouveau dans l’histoire commune pour
soumettre les populations à sa volonté dans l’espace public. Les dictateurs
finiront par être vomis et pourchassés par le Droit et le peuple juste et souverain.
Ainsi l’éducation pour tous et tout au long de la vie chère à la doctrine de
l’UNESCO invite la vie humaine à un pèlerinage commun donc empathique et écologique vers la vérité
libératrice.
3.2 – L’éducation pour la
réconciliation avec l’environnement
La science, conquérante de la nature après avoir compris
ses lois, doit se modifier pour ne peut pas devenir une dictature contre son
propre environnement. A l’origine, la bataille de l’éducation consistait à
combattre la férocité de la nature. Actuellement d’aucuns ont l’impression que
l’homme devient cruel contre la nature. Les feux de brousse, l’abattage
anarchique des arbres, l’utilisation des produits chimico-nocifs dans l’agriculture, la destruction
des forêts, la suractivité industrielle, l’abus du transport automobile, les
effets du réchauffement climatique, la pollution généralisée détruisent
progressivement l’environnement. Pour la secrétaire d’Etat Clinton
(2014, p. 595)
« au XXIème siècle, nous devons également
prêter attention aux défis émergents et globaux qui nous affectent tous dans ce
monde interdépendant : maladies pandémiques, contagion financière,
terrorisme international, réseaux criminels transnationaux, trafics d’espèces
sauvages et d’êtres humains – et, bien sûr, le changement climatique. »
Des initiatives vigoureuses pour renverser la situation
de la dégradation de la nature se font attendre. Car il existe « une
montagne de données scientifiques accablantes sur les effets néfastes du
dioxyde de carbone, du méthane et des autres gaz à effets de serre »
(Ibidem). Les conférences de Paris (France) sur le climat de 2015, celle de
Marrakech (Maroc) en 2016 et celle de Bonn (Allemagne) en 2017 participent à
une définition d’une éducation formelle intégrant les valeurs de protection de
la nature.
La pression de la population sur l’environnement du fait
de la pauvreté se ressent partout par l’incendie des brousses et des forêts, la
destruction de la faune et de la flore réduisant considérablement partout des aires vertes. De n’importe quel point de la planète
Terre, la vie naturelle, écologique et biologique reste menacée d’extinction.
La surexploitation des ressources maritimes, sous-maritimes, minières et du sol
font craindre l’équilibre écologique salutaire au maintien de la vie sur Terre.
La nouvelle éducation à promouvoir demeure celle de la réconciliation de
l’homme avec son environnement. Les productions, les transformations et les
échanges doivent redevenir simples, écologiques et durables. L’éducation
durable que défend aujourd’hui à juste titre Edjéou Kodjo de la Faculté des
Sciences Economique et de Gestion de l’Université de Lomé, trace la voie d’une
formation adéquate à la production socio-économique plutôt utile. L’intérêt de la protection de
l’environnement associé à la sauvegarde de la dignité humaine par l’action
déterminante de l’éducation, véritable « capital social » (Trigilia, 2002, p. 201), obligent l’Humanité à l’abolition de la guerre, de la misère et de la
pauvreté. Pour faire de l’espèce humaine une rationalité en exercice dans sa
façon de produire, de consommer et de se reproduire avec comme nouveau souci
principal la limitation de naissance.
Conclusion
L’éducation constitue un droit et non un privilège pour se
distinguer des autres comme un héros politique, économique, militaire ou religieux.
C’est un apprentissage pour venir en aide d’abord à soi-même ensuite aux
autres. La dimension de service contenue dans l’éducation semble être oubliée
pour privilégier l’aptitude au commandement et à la domination des autres.
L’art de l’éducation se confond
à l’œuvre de création de la culture formelle et de la civilisation dans le but
de dompter la nature humaine et l’environnement, souvent hostiles, en vue de
l’intérêt général. L’éducation devient une grande thérapeute universelle pour
guérir la méchanceté de l’espèce humaine et une grande traductrice de la
férocité de la nature en énergie et en capital pour la production durable, la
transformation, la consommation responsable et les communications.
L’organisation de son partage détient la clé de la pérennité humaine et de la
protection de la nature. Le chemin vers la perfection de l’Homme s’exerce par
l’instruction et la formation dont les processus connaissent un début mais
jamais une fin. L’humanité inquiète et troublée aujourd’hui doit se ressaisir,
non par une voie quelconque et simpliste comme la violence et la trahison, mais
par des programmes d’éducation formelle appropriés pour sauver le XXIème
siècle. L’exigence de nouveaux programmes d’enseignement s’oriente vers le
renouveau de l’apprivoisement de la méchanceté humaine et de la férocité de la
nature. Ces dernières, mal domptées, doivent préoccuper les organisations
locales et globales chargées de la gestion des politiques publiques
éducatives. Les menaces sur
l’humanité et les dérèglements climatiques appellent à une réaction
individuelle et collective proportionnelle au défi de la cause mondiale. Le
pessimisme ambiant ne se justifie pas dans la mesure où l’Humanité n’a pas
encore épuisé ses ressources morales, intellectuelles et scientifiques. Si une
société a encore de l’espoir et de l’avenir, c’est grâce tout simplement au don
de l’éducation qui constitue une source inépuisable du rêve humain et des
peuples du monde. Les réponses à tous les problèmes du XXI siècle se trouvent dans l’offre et la
demande de la qualité et de la quantité de l’éducation formelle. Ainsi, cette
ressource d’origine intellectuelle ne doit pas être privatisée n’importe
comment ou à n’importe quel prix. L’essentiel des infrastructures, structures
et superstructures éducatives sont à contrôler par les Etats, mais sous
évaluation des organisations indépendantes. L’investissement massif dans
l’instruction formelle avec l’appui des nouvelles technologies de l’information
et de la communication, ne sera jamais une perte, mais une œuvre d’espérance
pour l’enfance, l’adolescence, la jeunesse, voire au-delà de ces âges.
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l’italien par Drubigny C., révisé par Oberti M., Paris, Armand Colin.
UK (2016): « The report of
Iraq Inquiry », London, UK.
ALEZA Sohou, Université de Lomé.
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