Réponses claires à certains généraux européens sur le conflit russo-ukrainien
Sans les nommer individuellement, certains généraux sur les plateaux de télévision de l’Europe font parfois de bonnes analyses tactiques sur le conflit russo-ukrainien, mais après ils tombent dans l'arrogance, probablement à l’instigation de leurs employeurs. Un vrai général ne méprise personne dans l'espace et dans le temps de son observation empirique. Ecouter parfois des généraux asiatiques, très humbles et pédagogiques, on apprend beaucoup de leur objet, à savoir l’art et les critères des objectifs légitimes d’une guerre.
1 - La conquête des terres, loin des objectifs de l’opération spéciale en Ukraine
Revenons sur le sujet du conflit pour rappeler que ce qui se passe là-bas est tout, sauf une vraie guerre Russie-Ukraine, mais une Opération spéciale de la Russie en Ukraine. Il apparaît en réalité comme une guerre civile entre mêmes peuples ayant une même, une même langue, une même religion et les mêmes terres. Ces terres que l'Occident d'ailleurs veut occuper pour des raisons économique et stratégique évidentes. En guerre, on remarque que ces généraux mesurent tout en termes de km2 conquis. Or la Russie n'est pas en guerre réelle de territoire avec sa voisine Ukraine quelque soit le niveau de violence létale considéré. Dans la mesure où la Russie demeure un pays-continent; elle n’a pas besoin encore d’espace vital. Si une guerre se mesure par km2 conquis, la Russie ne peut s’être sous-estimée en la matière par les généraux européens. Elle représente une référence de tous les temps modernes. Je les renvoie à l'histoire : la campagne militaire russe de Moscou jusqu’à Berlin, pendant la deuxième Guerre mondiale qui fit de la Russie la principale victorieuse de cette guerre. je le dis souvent; historiquement, il est dangereux de rentrer en guerre contre la Russie.
2 - L’Europe militaire comme veux pieux
Au sujet de l’Europe militaire, certains généraux se trompent par précipitation sur une éventuelle entité de défense européenne commune, d’ailleurs trop idéaliste. Il faut partir de la théorie de la politique de défense pour affirmer qu'une Armée constituée reste un outil régalien d'un État unitaire. Comment pouvez-vous parler de défense européenne sans Constitution européenne faisant des États européens un État unitaire, genre Etats-Unis d'Europe, avec toutes les conséquences politiques que cela implique. Une vraie armée se range toujours derrière une Constitution incarnée par un commandant en chef élu, donc pas derrière une commission ou un commissaire quelconque. Tout commence par ce côté saillant incompressible ressortant au moins une doctrine militaire commune. C'est là l’article va décevoir pour dire que sans les conditions politiques ainsi invoquées, la défense européenne dont nous parlent certains généraux à la suite de leurs dirigeants de l’Europe où d’ailleurs les dettes explosent, cette défense dis-je, restera comme une illusion ou une chimère même avec les 800 milliards d'euros de nouveaux endettement brandis.
Si cela arriverait, leur bureaucratie consommera une bonne partie de l'endettement public à consacrer pour cette défense commune de l’Europe qui manque de tout : les facteurs de production comme les infrastructures industrielles, les ressources humaines moins chères, les matières premières, l’énergie sans parler de l’argent. Commençons par réfléchir pour trouver une méthode moins chère de vie commune entre pays voisins. Il s’agit du développement de la civilisation, des relations internationales et de la diplomatie.
ALEZA Sohou, Université de Lomé
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